vendredi 4 décembre 2009

Exemple de sujets de dissertation sur le roman

1) Un personnage médiocre peut-il être un héros de roman ?

2) pourquoi, selon vous, certains auteurs choisissent-ils de faire mourir le héros ou certaines figures marquantes de leur roman

3)Un roman doit-il chercher à faire oublier au lecteur que ses personnages sont fictifs ?

4) En quoi le roman est-il une vision de l'homme et du monde ?

5)Le roman du Xxe siècle semble déplacer vers les mots et le style lui-même l'intérêt que le lecteur portait auparavant aux personnages et à leur histoire."

6) les personnages sont-ils indispensables pour le fonctionnement du roman?

7) Avez-vous besoin de juger, d'aimer, de haïr, le personnage pour apprécier la lecture d'un roman ?

8) Pensez vous que l'auteur doive longuement développer les caractéristiques psychologiques des personnages qu'il met en scène dans son ROMAN."

9) vous commenterez le point de vue suivant sur les liens entre roman et société : ""Qu'il s'agisse du père Goriot ou du Mystère de la chambre jaune , on ne lit pas une société dans le roman : on la déchiffre""

10) " Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau, ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion" ( Camus )
Examinez & éventuellement discutez la définition du "monde romanesque" et de ses héros de Camus

jeudi 3 décembre 2009

Le théâtre et sa spécificité

Aller au théâtre exige une qualité d'écoute et d'observation.
Il faut être attentif à plusieurs éléments:
- les décors, les objets du décor, et leur exploitation.
Souvent ils ont une portée symbolique.
- les textes: Souvent le texte est adapté, notamment lorsque l'on adapte un genre qui n'est pas à l'origine du théâtre. Ex: Candide (Conte philosophique)
- les acteurs: ils jouent un ou plusieurs rôles, plus ou moins fidèles aux personnages du texte initial
- Le théâtre exacerbe les gestes, les mots, les personnages. Il faut forcer le trait pour que le spectateur saisisse mieux.

Enfin, le théâtre repose sur la notion de triple énonciation, sur laquelle nous reviendrons.
Pour info, Candide a aussi été adapté en comédie musicale, en opera...

et pour sourire un peu dans ce meilleur des mondes...
Attention, ils ne sont pas super doués en géographie, ni en orthographe , mais bon...

lundi 30 novembre 2009

Texte Huxley, Le Meilleurs des Mondes

UN bâtiment gris et trapu de trente-quatre étages seulement. Au-dessus de l'entrée principale, les mots : CENTRE D'INCUBATION ET DE CONDITIONNEMENT DE LONDRES-CENTRAL, et, dans un écusson, la devise de l'État mondial : COMMUNAUTÉ, IDENTITÉ, STABILITÉ.
L'énorme pièce du rez-de-chaussée était exposée au nord. En dépit de l'été qui régnait au-delà des vitres, en dépit de toute la chaleur tropicale de la pièce elle-même, ce n'étaient que de maigres rayons d'une lumière crue et froide qui se déversaient par les fenêtres. Les blouses des travailleurs étaient blanches, leurs mains, gantées de caoutchouc pâle, de teinte cadavérique. La lumière était gelée, morte, fantomatique. Ce n'est qu'aux cylindres jaunes des microscopes qu'elle empruntait un peu de substance riche et vivante, étendue le long des tubes comme du beurre.
— Et ceci, dit le Directeur, ouvrant la porte, c'est la Salle de Fécondation.
Au moment où le Directeur de l'Incubation et du Conditionnement entra dans la pièce, trois cents Fécondateurs, penchés sur leurs instruments, étaient plongés dans ce silence où l'on ose à peine respirer, dans ce chantonnement ou ce sifflotement inconscients, par quoi se traduit la concentration la plus profonde. Une bande d'étudiants nouvellement arrivés, très jeunes, roses et imberbes, se pressaient, pénétrés d'une certaine appréhension, voire de quelque humilité, sur les talons du Directeur. Chacun d'eux portait un cahier de notes, dans lequel, chaque fois que le grand homme parlait, il griffonnait désespérément. Ils puisaient ici leur savoir à la source même. C'était un privilège rare. Le D.I.C. de Londres-Central s'attachait toujours à faire faire à ses nouveaux étudiants, sous sa conduite personnelle, le tour des divers services.
« Simplement pour vous donner une idée d'ensemble », leur expliquait-il. Car il fallait, bien entendu, qu'ils eussent un semblant d'idée d'ensemble, si l'on voulait qu'ils fissent leur travail intelligemment, — et cependant qu'ils en eussent le moins possible, si l'on voulait qu'ils fussent plus tard des membres convenables et heureux de la société. Car les détails, comme chacun le sait, conduisent à la vertu et au bonheur; les généralités sont, au point de vue intellectuel, des maux inévitables. Ce ne sont pas les philosophes, mais bien ceux qui s'adonnent au bois découpé et aux collections de timbres, qui constituent l'armature de la société.
— Demain, ajoutait-il, leur adressant un sourire empreint d'une bonhomie légèrement menaçante, vous vous mettrez au travail sérieux. Vous n'aurez pas de temps à consacrer aux généralités... D'ici là...
D'ici là, c'était un privilège. De la source même, droit au cahier de notes. Les jeunes gens griffonnaient fébrilement.
Grand, plutôt maigre, mais bien droit, le Directeur s'avança dans la pièce. Il avait le menton allongé et les dents fortes, un peu proéminentes, que parvenaient tout juste à recouvrir, lorsqu'il ne parlait pas, ses lèvres pleines à la courbe fleurie. Vieux, jeune ? Trente ans? Cinquante ? Cinquante-cinq ? C'était difficile à dire. Et, au surplus, la question ne se posait pas ; dans cette année de stabilité, cette année 632 de N.F., il ne venait à l'idée de personne de la poser.

dimanche 22 novembre 2009

Pour Thomas...Matheson, Le Jeu du Bouton



Allez, je suis plus efficace que la FNAC...


Le Jeu du Bouton, Matheson

(a inspiré le film The BOx)


Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique clos par une simple bande gommée, portant leur adresse en capitales écrites à la main : Mr. et Mrs. Arthur Lewis, 217E 37e Rue, New York. Norma le ramassa, tourna la clé dans la serrure et entra. La nuit tombait.Quand elle eut mis les côtelettes d'agneau à rôtir, elle se confectionna un martini-vodka et s'assit pour défaire le paquet.Elle y trouva une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande. Ce bouton était protégé par un petit dôme de verre. Norma essaya de l'ôter, mais il était solidement rivé. Elle renversa la boite et vit une feuille de papier pliée, collée avec du scotch sur le fond de la caissette. Elle lut ceci : Mr. Steward se présentera chez vous ce soir à vingt heures.Norma plaça la boîte à côté d'elle sur le sofa. Elle savoura son martini et relut en souriant la phrase dactylographiée.Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade.
A huit heures précises, le timbre de la porte retentit. «J'y vais », déclara Norma. Arthur était installé avec un livre dans la salle de séjour.Un homme de petite taille se tenait sur le seuil. Il ôta son chapeau. «Mrs. Lewis? » s'enquit-il poliment.- C'est moi.- Je suis Mr. Steward.- Ah ! bien. Norma réprima un sourire. Le classique représentant, elle en était maintenant certaine.- Puis-je rentrer ?- J'ai pas mal à faire, s'excusa Norma. Mais je vais vous rendre votre joujou. Elle amorça une volte-face.- Ne voulez-vous pas savoir de quoi il s'agit ?Norma s'arrêta. Le ton de Mr. Steward avait été plutôt sec.- Je ne pense pas que ça nous intéresse, dit-elle.- Je pourrais cependant vous prouver sa valeur.- En bons dollars ? Riposta Norma.Mr. Steward hocha la tête.- En bons dollars, certes.Norma fronça les sourcils. L'attitude du visiteur ne lui plaisait guère. « Qu'essayez-vous de vendre ? » demanda-t-elle.- Absolument rien, madame.Arthur sortit de la salle de séjour. «Une difficulté ? »Mr. Steward se présenta.- Ah ! Oui, le... Arthur eut un geste en direction du living. Il souriait. Alors, de quel genre de truc s'agit-il ?- Ce ne sera pas long à expliquer, dit Mr. Steward. Puis-je entrer ?- Si c'est pour vendre quelque chose...Mr. Steward fit non de la tête. «Je ne vends rien. »Arthur regarda sa femme. «A toi de décider », dit-elle.Il hésita, puis «Après tout, pourquoi pas ? »Ils entrèrent dans la salle de séjour et Mr. Steward prit place sur la chaise de Norma. Il fouilla dans une de ses poches et présenta une enveloppe cachetée. «Il y a là une clé permettant d'ouvrir le dôme qui protège le bouton», expliqua-t-il. Il posa l'enveloppe à côté de la chaise. «Ce bouton est relié à notre bureau. »- Dans quel but? demanda Arthur.- Si vous appuyez sur le bouton, quelque part dans le monde, en Amérique ou ailleurs, un être humain que vous ne connaissez pas mourra. Moyennant quoi vous recevrez cinquante mille dollars.Norma regarda le petit homme avec des yeux écarquillés. Il souriait toujours. - Où voulez-vous en venir ? Exhala Arthur.Mr. Steward parut stupéfait.«Mais je viens de vous le dire. » Susurra-t-il.- Si c'est une blague, elle n'est pas de très bon goût.- Absolument pas. Notre offre est on ne peut plus sérieuse.- Mais ça n'a pas de sens ! Insista Arthur. Vous voudriez nous faire croire...- Et d'abord, quelle maison représentez-vous ? Intervint Norma.Mr. Steward montra quelque embarras. «C'est ce que je regrette de ne pouvoir vous dire », s'excusa-t-il. «Néanmoins, je vous garantis que notre organisation est d'importance mondiale.- Je pense que vous feriez mieux de vider les lieux, signifia Arthur en se levant.Mr. Steward l’imita. «Comme il vous plaira. »- Et de reprendre votre truc à bouton.- Êtes-vous certain de ne pas préférer y réfléchir un jour ou deux ? »Arthur prit la boîte et l'enveloppe et les fourra de force entre les mains du visiteur. Puis il traversa le couloir et ouvrit la porte.- Je vous laisse ma carte, déclara Mr. Steward. Il déposa le bristol sur le guéridon à côté de la porte.Quand il fut sorti, Arthur déchira la carte en deux et jeta les morceaux sur le petit meuble. «Bon Dieu ! » proféra-t-il.Norma était restée assise dans le living.«De quel genre de truc s'agissait-il en réalité, à ton avis ?- C'est bien le cadet de mes soucis ! Grommela-t-il.Elle essaya de sourire, mais sans succès.«Cela ne t'inspire aucune curiosité ? »Il secoua la tête. « Aucune. » Une fois qu'Arthur eut repris son livre, Norma alla finir la vaisselle.
- Pourquoi ne veux-tu plus en parler ? demanda Norma.Arthur, qui se brossait les dents, leva les yeux et regarda l'image de sa femme reflétée par le miroir de la salle de bains.- Ça ne t'intrigue donc pas ? Insista-t-elle.- Dis plutôt que ça ne me plaît pas du tout.- Oui, je sais, mais... Norma plaça un nouveau rouleau dans ses cheveux. Ça ne t'intrigue pas quand même ? Tu penses qu'il s'agit d'une plaisanterie ? Poursuivit-elle au moment où ils gagnaient leur chambre.- Si c'en est une, elle est plutôt sinistre.Norma s'assit sur son lit et retira ses mules.- C'est peut-être une nouvelle sorte de sondage d'opinion.Arthur haussa les épaules. «Peut-être.- Une idée de millionnaire un peu toqué, pourquoi pas ?- Ça se peut.- Tu n'aimerais pas savoir ?Arthur secoua la tête.- Mais pourquoi ?- Parce que c'est immoral, scanda-t-il.Norma se glissa entre les draps. «Eh bien, moi, je trouve qu'il y a de quoi être intrigué.»Arthur éteignit, puis se pencha vers sa femme pour l'embrasser.- Bonne nuit, chérie.- Bonne nuit.Elle lui tapota le dos.Norma ferma les yeux. Cinquante mille dollars, songeait-elle.
Le lendemain, en quittant l'appartement, elle vit la carte déchirée sur le guéridon. D'un geste irraisonné, elle fourra les morceaux dans son sac. Puis elle ferma la porte à clé et rejoignit Arthur dans l'ascenseur.Plus tard, profitant de la pause café, elle sortit les deux moitiés de bristol et les assembla. Il y avait simplement le nom de Mr. Steward et son numéro de téléphone.Après le déjeuner, elle prît encore une fois la carte déchirée et la reconstitua avec du scotch. Pourquoi est-ce que je fais ça ? se demanda-t-elle.Peu avant cinq heures, elle composait le numéro.- Bonjour, modula la voix de Mr. Steward.Norma fut sur le point de raccrocher, mais passa outre.Elle s'éclaircit la voix. « Je suis Mrs. Lewis », dit-elle.- Mrs. Lewis, parfaitement.-Mr. Steward semblait fort bien disposé.- Je me sens curieuse.- C'est tout naturel, convint Mr. Steward.- Notez que je ne crois pas un mot de ce que vous nous avez raconté.- C'est pourtant rigoureusement exact, articula Mr. Steward.- Enfin, bref...Norma déglutit. Quand vous disiez que quelqu'un sur terre mourrait, qu'entendiez-vous par là ?- Pas autre chose, Mrs. Lewis. Un être humain, n'importe lequel. Et nous vous garantissons même que vous ne le connaissez pas. Et aussi, bien entendu, que vous n’assisterez même pas à sa mort.- En échange de cinquante mille dollars, insista Norma.- C'est bien cela.Elle eut un petit rire moqueur. «C'est insensé.»- Ce n'en est pas moins la proposition que nous faisons. Souhaitez-vous que je vous réexpédie la petite boîte? Norma se cabra. «Jamais de la vie ! »Elle raccrocha d'un geste rageur.
Le paquet était là, posé près du seuil. Norma le vit en sortant de l'ascenseur. Quel toupet ! Songea-t-elle. Elle lorgna le cartonnage sans aménité et ouvrit la porte. Non, se dit-elle, je ne le prendrai pas.Elle entra et prépara le repas du soir.Plus tard, elle alla avec son verre de martini-vodka jusqu'à l'antichambre. Entrebâillant la porte, elle ramassa le paquet et revint dans la cuisine, où elle le posa sur la table.Elle s'assit dans le living, buvant son cocktail à petites gorgées, tout en regardant par la fenêtre. Au bout d'un moment, elle regagna la cuisine pour s'occuper des côtelettes. Elle cacha le paquet au fond d'un des placards. Elle se promit de s'en débarrasser dès le lendemain matin- C'est peut-être un millionnaire qui cherche à s'amuser aux dépens des gens, dit-elle.Arthur leva les yeux de son assiette. « Je ne te comprends vraiment pas.»- Enfin, qu'est-ce que ça peut bien signifier ?Norma mangea en silence puis, tout à coup, lâcha sa fourchette.Arthur la dévisagea d'un oeil effaré.- Oui. Si c'était une offre sérieuse ?- Admettons. Et alors ? Il ne semblait pas se résoudre à conclure- Que ferais tu ? Tu reprendrais cette boîte, tu presserais le bouton ? Tu accepterais d'assassiner quelqu'un ?Norma eut une moue méprisante. « Oh ! Assassiner... »- Et comment appellerais-tu ça, toi ?- Puisqu'on ne connaîtrait même pas la personne ? Insista Norma.Arthur montra un visage abasourdi. « Serais-tu en train d'insinuer ce que je crois deviner?- S'il s'agit d'un vieux paysan chinois à quinze mille kilomètres de nous? Ou d'un nègre famélique du Congo ?- Et pourquoi pas plutôt un bébé de Pennsylvanie ? Rétorqua Arthur. Ou une petite fille de l'immeuble voisin?- Ah ! Voilà que tu pousses les choses au noir. - Où je veux en venir, Norma, c'est que peu importe qui serait tué. Un meurtre reste un meurtre.- Et où je veux en venir, moi, c'est que s'il s'agissait d'un être que tu n'as jamais vu et que tu ne verras jamais, d'un être dont tu n'aurais même pas à savoir comment il est mort, tu refuserais malgré tout d'appuyer sur le bouton ?Arthur regarda sa femme d'un air horrifié. « Tu veux dire que tu accepterais, toi ?- Cinquante mille dollars, Arthur.- Qu'est-ce que ça vient...- Cinquante mille dollars, répéta Norma. L'occasion de faire ce voyage en Europe dont nous avons toujours parlé.- Norma !- L'occasion d'avoir notre pavillon en banlieue.- Non, Norma. Arthur pâlissait. Pour l'amour de Dieu, non!Elle haussa les épaules. « Allons, calme-toi. Pourquoi t'énerver ? Je ne faisais que supposer.» Après le dîner, Arthur gagna le living. Au moment de quitter la table, il dit : « Je préférerais ne plus en discuter, si tu n'y vois pas d'inconvénient.»Norma fit un geste insouciant. «Entièrement d'accord. »
Elle se leva plus tôt que de coutume pour faire des crêpes et les oeufs au bacon à l'intention d'Arthur.- En quel honneur ? demanda-t-il gaiement.- En l'honneur de rien. Norma semblait piquée. J'ai voulu en faire, rien de plus.- Bravo, apprécia-t-il. Je suis ravi.Elle lui remplit de nouveau sa tasse. « Je tenais à te prouver que je ne suis pas ... » Elle s'interrompit avec un geste désabusé.- Pas quoi ?- Egoïste ?- Ai-je jamais prétendu ça ?- Ma foi... hier soir...Arthur resta muet.- Toute cette discussion à propos du bouton, reprit Norma. Je crois que... bref, que tu ne m'as pas comprise....- Comment cela ? Il y avait de la méfiance dans la question d’Arthur.- Je crois que tu t'es imaginé... (Nouveau geste vague) que je ne pensais qu'à moi seule.- Oh !- Et c'est faux.- Norma, je...- C'est faux, je le répète. Quand j'ai parlé du voyage en Europe, du pavillon...- Norma ! Pourquoi attacher tant d'importance à cette histoire ?- « Je n'y attache pas d'importance »Elle s'interrompit, comme si elle avait du mal à trouver son souffle, puis : «J'essaie simplement de te faire comprendre que... »- Que quoi ?- Que si je pense à ce voyage, c'est pour nous deux. Que si je pense à un pavillon, c'est pour nous deux. Que si je pense à un appartement plus confortable, à des meubles plus beaux, à des vêtements de meilleure qualité, c'est pour nous deux. Et que si je pense à un bébé puisqu'il faut tout dire, c'est pour nous deux, toujours !- Mais tout cela, Norma, nous l'aurons- Quand ? Il la regarda avec désarroi. « Mais tu... »- Quand ?- Alors, tu ... Arthur semblait céder du terrain. Alors, tu penses vraiment...- Moi ? Je pense que si des gens proposent ça, c'est dans un simple but d'enquête ! Ils veulent établir le pourcentage de ceux qui accepteraient ! Ils prétendent que quelqu'un mourra, mais uniquement pour noter les réactions... culpabilité, inquiétude, que sais-je ! Tu ne crois tout de même pas qu'ils iraient vraiment tuer un être humain, voyons ?Quand il fut parti à son travail, Norma était toujours assise, les yeux fixés sur sa tasse vide. Je vais être en retard, songea-t-elle. Elle haussa les épaules. Quelle importance, après tout ? La place d'une femme est au foyer, et non dans un bureau.Alors qu'elle rangeait la vaisselle, elle abandonna brusquement l'évier, s'essuya les mains et sortit le paquet du placard. L'ayant défait, elle posa la petite boite sur la table. Elle resta longtemps à la regarder avant d'ouvrir l'enveloppe contenant la clé. Elle ôta le dôme de verre. Le bouton, véritablement, la fascinait. Comme on peut être bête ! Songea-t-elle. Tant d'histoires pour un truc qui ne rime à rien.Elle avança la main, posa le bout du doigt… et appuya. Pour nous deux, se répéta-t-elle rageusement.Elle ne put quand même s'empêcher de frémir. Est-ce que, malgré tout ?... Un frisson glacé la parcourut.Un moment plus tard, c'était fini. Elle eut un petit rire ironique. Comme on peut être bête! Se monter la tête pour des billevesées.Elle jeta la boîte à la poubelle et courut s'habiller pour partir à son travail.
Elle venait de mettre la viande du soir à griller et de se préparer son habituel martini-vodka quand le téléphone se mit à sonner. Elle décrocha.- Allô,- Mrs. Lewis ?- c'est elle-même.- Ici l'hôpital de Lenox Hill.Elle crut vivre un cauchemar à mesure que la voix l'informait de l'accident survenu dans le métro : la cohue sur le quai, son mari bousculé, déséquilibré, précipité sur la voie à l'instant même où une rame arrivait. Elle avait conscience de hocher la tête, mécaniquement, sans pouvoir s'arrêter.Elle raccrocha. Alors seulement elle se rappela l'assurance-vie, une prime de 25000 dollars, une clause de double indemnité en cas de...Alors elle fracassa la boite contre le bord de l'évier. Elle frappa à coups redoublés, de plus en plus fort, jusqu'à ce que le bois eût éclaté. Elle arracha les débris, insensible aux coupures qu'elle se faisait. La caissette ne contenait rien. Pas le moindre fil. Elle était vide.
Quand le téléphone sonna, Norma suffoqua, comme une personne qui se noie. Elle vacilla jusqu'au living-room, saisit le récepteur.- Mrs. Lewis ? Articula doucement Mr. Steward.Etait-ce bien sa voix à elle qui hurlait ainsi ? Non, impossible !- Vous m'aviez bien dit que je ne connaîtrais pas la personne qui devait mourir ?- Mais, chère madame, objecta Mr. Steward, croyez-vous vraiment que vous connaissiez votre mari ?

jeudi 19 novembre 2009

Vous serez où en 2011?




Parce que nous projetons un voyage en Chine, tel celui de 2008....
A voir sur le blog:

http://stbernardenchine.blogspot.com


Et un petit Haïku, poème japonais pour la route:

brouillard matinal
le soleil joue à cache-cache
déguisé en lune

Olivier Walter

lundi 16 novembre 2009

offre de journal gratuit...

Supposons que vous ayez 18 ans ou moins de 24 ans...
Supposons qu'il y ait quelqu'un dans votre entourage qui soit dans ce cas...

Allez, ici:
http://www.monjournaloffert.fr/

Abonnement pendant un an, une fois par semaine....

samedi 14 novembre 2009

Culture La Fontaine

N'hésitez pas à apprendre quelques morales...

Tout prince a des ambassadeurs,
tout marquis veut avoir des pages.
La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Boeuf (I,3)

On a souvent besoin d'un plus petit que soi
Le Lion et le Rat (II,11)

Petit poisson deviendra grand
Pourvu que Dieu lui prête vie;
Mais le lâcher en attendant,
Je tiens pour moi que c'est folie.
Le petit Poisson et le Pêcheur (V,3)

Un Tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l'auras;
L'un est sûr, l'autre ne l'est pas.
Le petit Poisson et le Pêcheur (V,3)

Garde-toi, tant que tu vivras,
de juger les gens sur la mine
Le Cochet, le Chat et le Souriceau (VI,5)

Aide-toi, le ciel t'aidera
Le Chartier embourbé

Selon que vous serez puissant ou misérable
Les jugements de cour vous rendrontblanc ou noir
Les animaux malades de la peste (VII,1)

La raison du plus fort est toujours la meilleure
Le Loup et l'Agneau (I,10

APOLOGUE

Je vous rappelle que l'apologue est un sujet possible, car il appartient à un objet d'étude. Il peut être décliner sous plusieurs formes: fables, contes, contes philosophiques, utopie....

Caractéristiques APOLOGUE :

- bref : la complexité de l’histoire ferait perdre de la densité à la morale. Concis. Peu de protagonistes, en gral stéréotypés ou bien caractérisés.
- Forme de divertissement : didactisme sous jacent. Plaisant. C’est au lecteur de comprendre le sérieux de l’histoire, au delà de l’aspect léger.
- Un appel à la culture, à la complicité du lecteur : morale déguisée, donc à chacun de retrouver qui / quoi se cache sous le déguisement.
- Allusion mais précise : implicite qui dénonce sans dénoncer : Petite Digression : Les attaques contre le pouvoir (le Petit Conseil = le gouvernement, le conseil des ministres, le "Petit Conseil" de Genève) sont masquées par la fiction de l’hospice des quinze-vingts.

mardi 10 novembre 2009

La Fontaine, un plagieur?



ESOPE, Le laboureur et ses enfants

Les enfants d’un laboureur vivaient en désaccord, Il avait beau les exhorter : ses paroles étaient impuissantes à les faire changer de sentiments ; aussi résolut-il de leur donner une leçon en action, Il leur dit de lui apporter un fagot de baguettes. Quand ils eurent exécuté son ordre, tout d’abord il leur donna les baguettes en faisceau et leur dit de les casser. Mais en dépit de tous leurs efforts, ils n’y réussirent [ 41 ]point. Alors il délia le faisceau et leur donna les baguettes une à une ; ils les cassèrent facilement. « Eh bien ! dit le père, vous aussi, mes enfants, si vous restez unis, vous serez invincibles à vos ennemis ; mais si vous êtes divisés, vous serez faciles à vaincre. »

Cette fable montre qu’autant la concorde est supérieure en force, autant la discorde est facile à vaincre.


LA FONTAINE
Le Laboureur et ses enfants

Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.


Moralité: il a juste "volé" le titre, non?

Tiens, un petit jeu sur les Fables...


http://www.mesexercices.com/culture_generale/les-fables-de-la-fontaine

Fable, conte, allégorie et parabole

APOLOGUE: Court récit en prose (ou en vers) dont on tire une morale.
Dans l'apologue, la morale est plus importante que l'art du récit ; c'est dans la fable seulement où le récit
prend toute son importance.
Selon La Fontaine:
* Un corps: le récit, la fable
* Une âme: la morale.


UTOPIE, CONTRE-UTOPIE ou DYSTOPIE, Watson?

L'Utopie: U-Topos: lieu qui n'existe pas. Reflète souvent un idéal. Est souvent un lieu indéfini, mais qui porte un nom (Globalia, Utopia...), dans un temps non défini afin que le lecteur se projette mieux.

Ex: Abbaye de Thélème , de Rabelais, où la devise est: Fais ce que tu voudras.

Contre-Utopie: Monde imaginaire qui joue avec les angoisses et les dérives de nos proprees sociétés. L'homme y est souvent déshumanisé.

Ex: 1984 (écrit en 1948) d'Orwell avec Big Brother qui surveille tt, / Le Meilleurs des Mondes de Huxley avec le début de l'eugénisme et les classes alpha, bêta, epsilon, /.Farenheit 451 de Bradbury où les livres sont brûlés....
La dystopie: synonyme de la contre-utopie, elle pousse cependant celle-ci à l'extrême au sens où nous sommes plongés dans l'absolutisme,

La dystopie plonge l'homme dans un cauchemard, appartient à la totale science fiction tant on ne peut la localiser ds une période historique. Elle est l'aboutissement du pire.

En bref, pour le bac, définir l'apologue comme:

Un court (apo) récit (logos) autour de personnages en petits nombre, personnages souvent simplifiés ou stéréotypés.

Visée argumentative et diadctique au travers d'une narration en vers ou en prose.

La morale est souvent implicite.

Cf:

Matin Brun de Pavloff:

Frank Pavloff, écrivain, auteur de romans policiers, parcourt le monde, s’occupe pendant une dizaine d’années, en Afrique, Asie, Amérique du Sud, de projets d’aide à l’enfance. Puis atterriet à Grenoble où il collabore avec les jeunes de la ville pour prévenir la délinquance et la toxicomanie. apologue car brève nouvelle autour de deux personnages sans contraintes matérielles (vont au café, n'ont pas de travail défini).

Morale: si l'on s'insrge tt seul sans réagir, inutile de se plaindre à la fin. Autre exemple: quand on ne va pas voter, on s'abstient ensuite de critiquer le gouvernement.



Petite digression (Voltaire):

Apologue car court récit qui s'achève sur une morale mise en valeur par la topographie. Les aveugles sont abusés par un dictateur.

Mise en garde imagée contre les dogmes que personne n'ose affronter.

"Redisons tous les jours à tous les hommes : "la morale est une, elle vient de Dieu ; les dogmes sont différents, ils viennent de nous"."
(François-Marie Arouet, dit Voltaire / 1694-1778 / Dictionnaire philosophique)

Candide, avec Maître Pangloss (roi de l'optimisme), Candide, Cacambo, Cunégonde, est aussi un conte philosphique, sous forme d'apologue, qui s'achèvesur la morale:

"Il faut cultiber notre jardin." (Chapitre 30)

Les paraboles sont aussi une forme d'apologue:

Cf http://www.vaucanson.org/lettres/bazabac/apol/saintmathieucomm.htm
Parabole du semeur de St Matthieu

La Fontaine: APologue car morale à la fin. Animaux comme stéréotype de la société du XVIème.

Rappel société XVIème: Eglise- Noblesse- Tieers Etat.

En vers, mais sous forme de narration.

Personnages: en petits nombres, souvent symboliques (hommes ou animaux, ou choses...)
Lieu: indéfini. ici ou ailleurs finalement.
Temps: intemporel. L'apologue vaut au travers les époques.

parmi les apologues, on peut trouver:
- les fables (Esope, phèdre, La Fontaine, Anouilh..)
- les paraboles (parabole du bon samaritain)
- les allégories
- les contes philosophiques (Voltaire)
...
Apologue: type de narration dont la visée est philosophique et morale.
Visée didactique: vise à enseigner quelque chose: le bien, une valeur, une leçon de vie...L'apologue s'adresse donc aussi bien au sur et à l'imagination qu'à l'esprit: il faut mesurer tous ses atouts de persuasion.

vendredi 9 octobre 2009

MORE, UTopia, exposés des élèves


SYNTHESE:

La Nature

&1 : les éléments minéraux

& 2 : les éléments aquatiques

Importance du fleuve : est capital car alimente la ville. Source de vie au sens propre et figuré. Exploitation des ressources naturelles.
Le champ lexical de la nature est conjugué à celui du bonheur : dernier paragraphe.
Cf Jardin des Espérides

La description des produits naturels est organisée :
• vigne : symbole de fertilité, prospérité (Bacchus)
• fruit : cf fructus = fructueux (fruit en latin)
• fleur : agrément. Ajoute de l’esthétisme.
Forme de jardin d’eden.

CClusion : ville ne s’est pas imposée à la nature , mais l’a épousée. Communion des élts et des ho.

LA DIMENSION POLITIQUE

Une forme de royaume :
S’exprime par l’architecture de la ville. Rempart, protection.

Polis : cité. Cité qui même si elle est utopique , se protège des autres. Double menace, physique et climatique.
Ville insulaire : coupée des autres.
Utopia vient de son créateur, Utopius, comme Rome vint de Romulus. = forme d’empire.

Forme d’empire :
Notion de citoyenneté relative : sont des sujet qui obéissent à un chef l36, « le grand législateur ».
Appliquent des « ppes » : acteurs, mais contraints.
L 35 : « ts ses efforts à tourner les esprits » : ppe des sectes.

LE BONHEURBonheur, notion utopique par excellence.

Condition de l’utopie.
Ici lié à deux notions :
• la propriété : n’est pas le partage, ni la « possession commune »
• Ont ici co bien une maison, et un jardin mais relatif car en change régulièrement. Investissement pour autrui.
• Maison ouverte : idyllique car pas de vol, pleinement confiance, mais absence d’espace privé.

Bonheur relatif : « émulation », « excite » = moteur pour accomplir la tâche. Forme de compétition.
Le plaisir est le 1er mobile mais ce n’est pas un moteur suffisant pour stimuler les gens.

DIMENSION HUMANISTE

- souci de perfection géométrique : « merveilleusement voutées » (cf nbre d’or) . ressemble à la construction de Thelême. La symétrie (forme, antithèse, dualité) symbolise l’harmonie.
- Place de la nature : richesse qu’on cultive l22
- Richesse intellectuelle matérialisée par la métaphore de la culture : art de la nature. Plaisir l 28
- Place de l’homme : responsable de sa vie, acteur. Mais à nuancer car « ils », « les Utopiens » = n’existent que par r/ à la cité
- Communication : ouverture sur le monde, place des « navires », « embouchure »
- Réf à l’antiquité : A-maurote / An-hydre . Racines grecques.
Préfix privatif : curieux pour une utopie. Hydre : eau : désir de réinvestir la langue grecque.


DIMENSION UTOPIQUE

Utopie réside dans le recherche de la perfection : « murailles, arcades , « convenablemt disposé »…Il y a ainsi :
- un souci d’élégance
- souci de respecter la nature.
Présence des éléments : AIR, Terre, EAU
Aspect pratique de la ville : sorte d’ergonomisme urbain.

La ville semble paradisiaque.
MAIS limite de la contre utopie car :
• le « 1er venu » : indéfini, connotation péjorative. Porte ouverte
• « tourne les esprits » : évite ainsi les révoltes.
• Vision « communiste » : partage de tout, tout est à tous. N’est pas simplement une communauté
• Lieu très protége /ou/ lieu où l’on est très enfermé.
• Forme de lotissement , cité ouvrière

Partant du ppe que la différence enrichit : pauvreté des échanges ?
Cette utopie repose ainsi sur un équilibre précaire.

Documents complémentaires :
- L’hydre de l’Herne


- La naissance de Rome

- Le Jardin des Hespérides
"Le jardin des Hespérides, situé à l’extrême occident, était un jardin d’immortalité, un jardin réservé aux Dieux. Des sources d’ambroisie y coulaient et un arbre fabuleux y donnait des pommes d’or. Lors des noces de Zeus et d’Héra, Gaia (la Terre) en offrit à l’épouse, car ces fruits étaient gages d’immortalité et de fécondité.

Ainsi, pour empêcher les mortels de venir dérober les pommes d’or, le jardin était farouchement gardé par Ladon, un dragon à cent têtes, et par les Hespérides, filles d’Atlas et de Pléioné. " PIerre Niclas.free

- Le plan d’utopia

vendredi 2 octobre 2009

Le sujet d'invention


Il est assez piège. Il exige que vous sachiez décrypter les procédés littéraires derrière l'énoncé du sujet/Par exemple, une ville idéale = une utopie
Un récit moralisateur sous forme de poésie peut être une fable...

En outre, il faut trouver des idées:
- originales mais qui respectent le sujet
- non communes, pour éviter d'être le énième copie de ce type
- qui intéresse l'examinateur.

Annales de sujet: Evaluation de la capacité à INVENTER:

1) Vous êtes directeur (nom Prénom) d'une revue poétique. (nom ?) À un lecteur ou une lectrice qui a affirmé que la poésie était inutile dans notre monde actuel, vous répondez sous la forme d'une lettre en prenant la défense de la poésie. (3 arguments sur l’utilité de la poésie) Vous présenterez votre travail sous la forme d'une lettre mais sans la signer.
2) Vous vous préparez à écrire votre autobiographie (titre) . Vous vous interrogez sur vos souvenirs d’enfance (1 souvenir) , sur les choix que vous ferez parmi eux, sur les anecdotes que vous raconterez ou passerez sous silence (2 anecdotes, une racontable, une moins racontable à passer sous silence) . Comme Nathalie Sarraute, vous dialoguez avec vous-même.
3)
1 exemple de criminel insaisissable, un nom d’enquêteur obstiné, un auteur de roman policier
4) Choisissez un objet du quotidien. (lequel ?) En vous inspirant des poèmes du corpus, vous écrivez un texte court qui donne à cet objet une dimension poétique. Vous n’êtes pas tenu d’écrire un poème.
5) Rédigez une fable (titre) illustrant une morale (laquelle ?) contraire à celle du texte d’Italo Svevo (texte D), morale que vous exposerez en conclusion de votre texte.

6) Ecrivez deux textes : le premiere relatera, comme dans une biographie écrite par un tiers, un épisode marquant de votre vie (lequel ?) , le second, le meme moment, mais sous forme de texte autobiographique, écrit par celui qui l´a vécu."

7) "En vous inspirant des procédés d'écriture de l'extrait d'Utopie de Thomas More, vous imaginerez à votre tour une ville idéale (son nom ?) à travers laquelle vous ferez implicitement la critique de certains aspects de notre société." (3 aspects) .

8) Ecrire l'incipit d'un roman engagé dont la cible serait un phenomène de societé qui vous revolte (lequel ?)

[Illustration Gelucq]

vendredi 25 septembre 2009

Révision et entrainement figures de style


QUelques liens de révision: (Réactualisation à venir)
Attention, il ne faut pas omettre l'effet produit


METHODE:

OBSERVATION "Interro, note, cours, révision???"...
PROCEDE: "Mais c'est le champ lexical de l'évaluation!!!"
INTERPRETATION: "je crois qu'on a interro demain!"

http://lewebpedagogique.com/quizz/2008/12/09/1142/
http://www.mesexercices.com/exercices/exercice-culture-2/exercice-culture-18027.php
http://www.keepschool.com/quiz-Francais-5eme%20-Quelques_figures_de_style.html
http://www.quizznblind.net/index.php?rub=3&cat=19&quizz=2416&folder=96

jeudi 17 septembre 2009

Rabelais, préparation à l'oral


ABBAYE DE THELEME – Rabelais
Préparation à l’examen oral

Questions possibles d’étude du texte (question préalable – exposé)

1) En quoi la vie des Thélémites est-elle une utopie ?
2) En quoi l’abbaye de Thélème correspond-elle à l’idéal d’un esprit humaniste ?
3) Peut-on dire que la devise résume le texte ?
4) L’abbaye de Thélême repose-t-elle sur des principes ?
5) quelle est la place réelle de la liberté dans cette abbaye ?
6) Comment ce texte apparaît-il à la fois utopique et conservateur ?
7) quelles sont les limites de cette abbaye ?
8) en quoi cette abbaye est-elle à l’opposé des traditions de l’époque ?
9) quelles qualités doivent avoir les habitants de cette abbaye ?
10) en quoi est-ce une utopie sociale et politique ?
11) Démontrer que ce texte est didactique et satirique.



Questions possibles d’entretien : Vous référez à :
http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=302
beaucoup de ressources préparatoires.


RABELAIS, Gargantua ; ch. 57 « L’abbaye de Thélème » (Hatier p.30)

En quoi peut-on parler ici d’une anti-abbaye ?
En quoi l’abbaye de Thélème est-elle une abbaye à contre-emploi ?
Comment ce texte parvient-il à élaborer une utopie humaniste ?
En quoi l’abbaye de Thélème constitue-t-elle une utopie ?
En quoi la formule « Fais ce que voudras » éclaire-t-elle l’ensemble du texte ?
Peut-on parler ici de liberté universelle ?
L’abbaye de Thélème constitue-t-elle une utopie ?
La société décrite ici vous semble-t-elle correspondre à l’idéal des Humanistes ?

vendredi 11 septembre 2009

Document d'étude de texte

1) La vie monacale : la vision utopique de Rabelais

Vie monacale au XVIème
Rabelais offre une nouvelle vision de cette vie monacale, qu’il connaît bien en vertu de sa propre expérience de prêtre séculier, après avoir été moine. Se caractérise par :


= Rabelais prend le contre-pied de la vie monacale telle qu’il l’a vécue.
Vie monacale selon les Thélémistes :

- Le lieu :
Pour infos : 9332 chambres. Pas de murs d'enceinte car les murs entretiennent la conspiration », 6 Etages, tout-à-l'égout, bibliothèques, un parc enrichi d'un labyrinthe et une fontaine au centre.


- Les occupants :
Généralité : plusieurs qualités sont évoquées



Les hommes :


Les femmes :

Contexte : A l’issue de la guerre Picrochole-Gargantua, Frère Jean des Entommeures reçoit l'Abbaye de Thélème



=) Un idéal social ou une forme d’anti-abbaye ?



Cclusion : 1er but de l’utopie : concevoir le monde autrement.
L'érudition n'est pas une finalité : acquérir le savoir fait progresser l'humanisme, permet d’accéder à une nouvelle culture



Nb : L’abbaye possède pourtant des indices réalistes, car elle s’inspire de l’architecture du Château de Chambord.
Liberté ou contrainte ?
Cette vie semble utopique , tant elle repose sur une règle « idéale »
- Une règle, une devise, ou un dogme ?


- Présence de la liberté : semble louée par l’auteur



- Les contraintes implicites :



« Fais ce que voudras » : l’entente parfaite, trop parfaite ?



Quelle place pour l’identité et l’individu ?



La vision humaniste de l’auteur : est-ce une allégorie de l’humanisme ?




Cette description de l’abbaye se présente comme une leçon de vie, non sans humour.
2nd but : Avoir du recul sur la société et les rêves que l’on nourrit.

Un esprit critique


- La critique discrète du catholicisme :


- la critique de la noblesse :



- Les indices d’une démonstration : la portée argumentative du texte


Quels registres ?

Une portée didactique :



Une portée humoristique : un coté parodique.


Une portée politique :


3ème but de l’utopie : Critiquer la société ds laquelle on évolue.

mardi 8 septembre 2009

Rabelais, Abbaye de Thélème, Gargantua

Extrait 1: [attention, il se peut que les lignes ne soient plus en forme]

Toute leur vie était dirigée non par les lois, statuts ou règles, mais selon leur bon vouloir et libre-arbitre. Ils se levaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur venait. Nul ne les éveillait, nul ne les forçait ni à boire, ni à manger, ni à faire quoi que ce soit... Ainsi l'avait établi Gargantua. Toute leur règle tenait en cette clause :
FAIS CE QUE VOUDRAS,
car des gens libres, bien nés, biens instruits, vivant en honnête compagnie, ont par nature un instinct et un aiguillon qui pousse toujours vers la vertu et retire du vice; c'est ce qu'ils nommaient l'honneur. Ceux-ci, quand ils sont écrasés et asservis par une vile sujétion et contrainte, se détournent de la noble passion par laquelle ils tendaient librement à la vertu, afin de démettre et enfreindre ce joug de servitude; car nous entreprenons toujours les choses défendues et convoitons ce qui nous est dénié.
Par cette liberté, ils entrèrent en une louable émulation à faire tout ce qu'ils voyaient plaire à un seul. Si l'un ou l'une disait : " Buvons ", tous buvaient. S'il disait: "Jouons ", tous jouaient. S'il disait: " Allons nous ébattre dans les champs ", tous y allaient. Si c'était pour chasser, les dames, montées sur de belles haquenées, avec leur palefroi richement harnaché, sur le poing mignonne- ment engantelé portaient chacune ou un épervier, ou un laneret, ou un émerillon; les hommes portaient les autres oiseaux.
Ils étaient tant noblement instruits qu'il n'y avait parmi eux personne qui ne sût lire, écrire, chanter, jouer d'instruments harmonieux, parler cinq à six langues et en celles-ci composer, tant en vers qu'en prose. Jamais ne furent vus chevaliers si preux, si galants, si habiles à pied et à cheval, plus verts, mieux remuant, maniant mieux toutes les armes. Jamais ne furent vues dames si élégantes, si mignonnes, moins fâcheuses, plus doctes à la main, à l'aiguille, à tous les actes féminins honnêtes et libres, qu'étaient celles-là. Pour cette raison, quand le temps était venu pour l'un des habitants de cette abbaye d'en sortir, soit à la demande de ses parents, ou pour une autre cause, il emmenait une des dames, celle qui l'aurait pris pour son dévot, et ils étaient mariés ensemble; et ils avaient si bien vécu à Thélème en dévotion et amitié, qu'ils continuaient d'autant mieux dans le mariage; aussi s'aimaient-ils à la fin de leurs jours comme au premier de leurs noces.

Rabelais, Gargantua, livre LVII (1534).
Version modernisée.




Courant humaniste: récapitulatif
HUMANISME :

Phénomène intellectuel européen.
Cherchent ds les œuvres de l’antiquité les modèles permettant de penser l’homme et sa place ds le monde.

Découverte de l’Amérique en 1492.
Héliocentrisme en 1543.
= ) modification des mentalités.

Vision de l’égilse : calvinisme : l’homme est faible et ne peut faire son salut que par la grâce de Dieu.

IDEES :
• redécouverte de l’antiquité .
• Latin et grec deviennent des modèles.
• Souci du texte authentique
• Double nature humaine : physique et spirituelle
• Soif de connaissances
• Développement de l’esprit critique
• Liens étroits entre sciences et techniques.
• Recherche de la beauté.

AUTEURS :
Erasme, Montaigne ( 1533-1592), Rabelais ; Vinci, Michel Ange, Thomas More.

vendredi 4 septembre 2009

Séquence n° 1 : Utopie et contre-utopie


Chaque séquence correspond à un ou plusieurs objets d'étude. La problématique, les extraits et les textes seront en ligne. Chacun peut donc les éditer (en respectant la forme, sans quoi les lignes vont différer) pour l'examen ou la prise de notes.



GT 1: UTOPIE ET CONTRE-UTOPIE
Problématique: Utopie et contre-utopie: quel lien avec l'idéal ?

1- orwell , 1984, incipit
2- huxley, Meilleur des mondes
3- Rabelais, Theleme
4- Voltaire, Candide , Eldorado
5- Werber,

OI, Matin Brun, Pavlof
Incipit
Excipit

Documents complémentaires :
Extrait La Déclaration de G. Malley, confrontation au Meilleurs des Mondes

Lecture cursive :
la ferme des animaux de Orwell
1984 de Orwell
Le meilleurs des mondes de Huxley
La déclaration, Gemma Malley

Cinema :
- Metropolis, Lang
- Les temps modernes, Chaplin


Cf Matheson, L'examen (on "endort" les petits vieux)

mardi 1 septembre 2009

Le programme en 1ere S1