dimanche 31 janvier 2010

Oraux première

Il est pas beau, mon Orwell?




HUXLEY
1916: premier recueil de poémes (The Burning Wheel)
"Jouvence" ["After Many Summer", 1939]: sur thème de la jeunesse éternelle
L'Ile, 1962. Sorte d'ile utopique qui va etre corrompue.

Le Meilleur des mondes: 18 chapitres

Voltaire, Eldorado, ressources net:
http://bacdefrancais.net/candide-leldorado.html

http://membres.multimania.fr/jccau/ressourc/utopie/eldocom.htm

http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/nature_et_civilisation/2.htm



Synthèse intéressante sur le site de la BNF (bibliothèque nationale française):

http://expositions.bnf.fr/utopie/arret/d0/index.htm



A venir: montage sur le 14ème et la peste

Explication de texte sur Orwell



Bonnes révisions!




lundi 25 janvier 2010

Article L'Est Eclair, Une Puce épargnez-la

Mise en scène par Marine Mane, la pièce de Naomi Wallace a rassemblé un large public mardi soir. En 1665, la Grande peste frappe Londres. Un couple de bourgeois, les Snelgrave, se retrouve cloîtré dans sa demeure en attendant la fin de la quarantaine. Bunce le jeune marin et Morse, domestique de 12 ans qui n'a pas sa langue dans sa poche, se sont introduits dans la maison pour y trouver refuge.La pièce commence avec Bunce qui, du haut d'une chaise, urine dans le vase des Snelgrave en offrant la vue de son postérieur aux spectateurs. Entre violence et sensualité, marivaudages et répliques acerbes, les personnages se rencontrent sans jamais s'apprivoiser, chacun tentant de veiller à sa propre survie.
Un huis clos amer
« Une puce, épargnez-la » se présente comme un huis clos dont l'espace scénique cloisonné figure l'enfermement physique des personnages. Les acteurs évoluent en effet dans un espace réduit : un plancher en bois qui signifie la richesse des Snelgrave, deux chaises et quelques fenêtres s'ouvrant sur une rue mortifère où le garde Kabe annonce les derniers décès en chantonnant.Malgré les costumes XVIIe siècle, les thèmes émergents restent intemporels : inégalité des classes, exploitation, sexualité
reniée et corps blessés. Le spectateur sera sans doute marqué par Mme Snelgrave, grande brûlée que son mari ne touche plus depuis plus d'une décennie et qui se meurt de désir pour le marin au parler argotique et aux manières rudes. L'aboutissement de ce désir sera d'ailleurs traduit par une simulation de masturbation entre les deux personnages.Morse, la « puce » en question, aurait pu contrebalancer la noirceur du tableau mais, loin d'être le personnage pur et naïf que le spectateur pouvait attendre, cette gamine se révèle la plus corrompue.Finement interprété, ce huis clos amer laisse entendre qu'à travers les époques les mêmes thèmes se revisitent tout en continuant à susciter la réflexion du spectateur.

Thomas MORE by Thomas J. Analyse


Thomas More (1478-1535), chancelier d'Angleterre de 1529 à 1532, par Hans Holbein.


Thomas MORE, UTOPIA (1516) Attention, nous ne garantissons pas la concordance des lignes

Extrait n°2

Amaurote se déroule en pente douce sur le versant d’une colline. Sa forme est presque un carré. Sa largeur commence un peu au-dessous du sommet de la colline, se prolonge deux mille pas environ sur les bords du fleuve Ahydre et augmente à mesure que l’on côtoie ce fleuve.
Dans tout l’espace compris entre la ville et la mer, et quelques miles au-dessus de la
ville, le flux et le reflux, qui durent six heures par jour, modifient singulièrement le cours du fleuve. A la marée montante, l’Océan remplit de ses flots le lit de l’Anydre sur une longueur de trente miles, et le refoule vers sa source. Alors, le flot salé communique son amertume au fleuve ; mais celui-ci se purifie peu à peu, apporte à la ville une eau douce et potable, et la ramène sans altération jusque près de son embouchure, quand la marée descend. Les deux rives de l’Anydre sont mises en rapport au moyen d’un pont de pierre, construit en arcades merveilleusement voûtées. Ce pont se trouve à l’extrémité de la ville la plus éloignée de la mer, afin que les navires puissent aborder à tous les points de la rade.
Une ceinture de murailles hautes et larges enferme la ville, et, à des distances très rapprochées, s’élèvent des tours et des forts. Les remparts, sur trois côtés, sont entourés de fossés toujours à sec, mais larges et profonds, embarrassés de haies et de buissons. Le quatrième côté a pour fossé le fleuve lui-même.
Les rues et les places sont convenablement disposées, soit pour le transport, soit pour abriter contre le vent. Les édifices sont bâtis confortablement ; ils brillent d’élégance et de propreté, et forment deux rangs continus, suivant toute la longueur des rues, dont la largeur est de vingt pieds.
Derrière et entre les maisons se trouvent de vastes jardins. Chaque maison a une porte sur la rue et une porte sur le jardin. Ces deux portes s’ouvrent aisément d’un léger coup de main, et laissent entrer le premier venu.
Les Utopiens appliquent en ceci le principe de la possession commune. Pour anéantir jusqu’à l’idée de la propriété individuelle et absolue, ils changent de maison tous les dix ans, et tirent au sort celle qui doit leur tomber en partage.
Les habitants des villes soignent leurs jardins avec passion ; ils y cultivent la vigne, les fruits, les fleurs et toutes sortes de plantes. Ils mettent à cette culture tant de science et de goût, que je n’ai jamais vu ailleurs plus de fertilité et d’abondance réunies à un coup d’œil plus gracieux. Le plaisir n’est pas le seul mobile qui les excite au jardinage ; il y a émulation entre les différents quartiers de la ville, qui luttent à l’envi à qui aura le jardin le mieux cultivé. Vraiment, l’on ne peut rien concevoir de plus agréable ni de plus utile aux citoyens que cette occupation. Le fondateur de l’empire l’avait bien compris, car il appliqua tous ses efforts à tourner les esprits vers cette direction.
Les utopiens attribuent à Utopus le plan générale de leurs cités. Ce grand législateur n’eut pas le temps d’achever les constructions et les embellissements qu’il avait projetés ; il fallait pour cela plusieurs générations. Aussi légua-t-il à la postérité le soin de continuer et de perfectionner son œuvre.


Etude du paratexte :

Thomas MORE (1478-1535) : Humaniste, savant, avocat, historien, philosophe, homme politique et théologien anglais du XVIème siècle. Ami d’Erasme, il connait une carrière politique brillante après s’être opposé en 1507 à Henry VIII puis par la suite il devient Chancelier en 1509. En 1535 il est jugé pour haute trahison et est décapité cette même année. Il sera canonisé (devenir saint) que 400 ans après sa mort. Il écrivit Utopia en 1516 (latin) dans lequel le héros qui est aussi l’explorateur (Raphael Hythlodée) rencontre un marin qui lui décrit les mœurs et les institutions utopienne. Ce marin critique ouvertement le système européen et anglais.

Fiche analytique : (chps lexicaux permettent de dégager les axes)
I) L’urbanisation
1) recours à la géométrie
2) l’architecture d’Utopia
• chp lexicale de la géométrie : « carré » « largeur » (L.2), « La longueur » (L.7), « les points » (L.13), « les hautes et larges » « des distances » (L.14) « larges et profondes » (L.15) « largeur » (L.20)
• référence à l’antiquité et à la notion de perfection (nombre d’or)
• Il s’agit d’aboutir à un esthétisme ici traduit par les nombreux parallélisme de construction et les antithèses marquant une symétrie.
• La ville est entourée de remparts puisqu’elle est « ceinturée » =} double significations : protéger et favoriser la communication.
• L’eau dans le paragraphe 2 est une ressource exploitée permettant ainsi aux habitants de vivre en Autarcie : « douces et potable » (L.9)
• La voirie est savamment étudiée favorisant la communication et aussi lutter contre les effets climatiques (vents).
• « les bâtiments sont confortables, esthétiques et bien agencés (étude du plan) =} souci géométrique.
• La description de la ville se focalise comme un zoom sur les paysages puis sur la ville elle- même.
• Chaque maison possède une porte sur le jardin et une sur la rue =} accès privé et accès publique.
• Chaque maison possède une porte sur un jardin (L.22) =} souci environnemental
• « porte s’ouvrant d’un léger coup de main » =} accessibilité à tous.
• L.36 =} Amourote répond à un plan général.

Thomas MORE se positionne donc en précurseur de la société =} souci environnemental conjugué avec un bien être social.

II) La place de la nature
1) la montagne / relief
2) la mer / eau
3) les jardins
• Chp lexical de la nature : « haies et buissons » (L.16) ; « vent » (L.19) ; « jardins » (L.22-23-28) ; « vignes, fruits, plantes « (L.29), « jardinage » (L.31) =} paradis pour la vue ; paysage utopique.
• Nombreuses occurrences du fleuve, montrant ainsi la grande importance de l’eau =} l’eau leur donne en qu’elle que sorte la vie.
• Dans l’avant dernier paragraphe, le jardin est mis à l’honneur montrant également l’importance de la nature pour les utopiens =} applications des habitants pour leur jardin.


• Exploitations utiles des ressources : - éléments minéraux : « sol, terre »
- ‘’ aquatiques : « eau, fleuve, mer »
- ‘’ naturels : « jardins, collines, montagnes »
• Ressources de la flore : - vignes : richesse, abondance, prospérité.
- fleurs : agrément visuel.
• Cette abondance des ressources naturelles est en qu’elle que sorte une référence au jardin des Hespérides.
Le jardin des Hespérides, situé à l’extrême occident, était un jardin d’immortalité, un jardin réservé aux Dieux. Des sources d’ambroisie y coulaient et un arbre fabuleux y donnait des pommes d’or. Lors des noces de Zeus et d’Héra, Gaia (la Terre) en offrit à l’épouse, car ces fruits étaient gages d’immortalité et de fécondité.
La ville ne semble pas être imposée à la nature mais semb le s’être marié à elle.

III) La dimension politique More fut chancelier dc connaissance de la vie politique
1) Une forme de royauté
2) Une forme de despotisme
• Chp lexical de la royauté : « tours et forts » (L.15), « muraille » (L.14), « remparts » (L.15), « fossé » (L.15), « édifices » (L.19) =} architecture de la ville (cf : chp lexical de l’urbanisation)
• Amaurote est une donc une cité qui anticipe ce qui peut lui arriver.
• Utopien nom donné par Utopus donc le fondateur donne son nom a la ville.
• Antithèse de « citoyen » avec « empire » =} la citoyenneté est ici relative car les citoyens sont des sujets obéissant à un grand chef : « le grand législateur » (L.36) =} dictature
• « tourner les esprits » (L.35) =} euphémisme =} endoctrinement



IV) L’accès au bonheur
1) la place de la propriété
• Le bonheur est ici étroitement lié à la propriété =} cette propriété est subtile « possessions communes » (L.25) car la propriété est le droit de posséder qqch alors que la possession n’est pas un droit.
• La propriété est ici relative car chaque utopien possède une maison avec un jardin dont les portes sont ouvertes à tous =} tout est a tous le monde donc personne n’a rien.
• La possession a aussi un porté idyllique car les portes sont ouvertes donc il n’y a pas de valeur sur l’île.
• Tous repose sur la confiance des utopiens, on leur confit une maison mais c’est relatif puisqu’il il n’y a pas de biens privés =} chacun a une identité citoyennes mais pas personnelle. Le bonheur est également relatif : « émulation » (L.31), « excite » (L.31) =} moteur pour accomplir la tâche = compétition
V) Dimension humaniste A d'ailleurs envoyé ouvrage à Erasme et lui a demandé de le défendre.
1) La perfection
2) Référence à l’antiquité
3) Souci de l’homme
• Souci de la perfection : « merveilleusement voutées » =} nombre d’or ( cf : l’abbaye de Thélème) .
• Symétrie de tous : « flux », « reflux », « deux portes » symbolise l’harmonie.
• 1492 : ouverture sur le monde =} « navire » (L.18), « embouchure » (L.10)
• Une place importante pour la nature : richesse qu’ils cultivent =} L.22
• Richesse intellectuel : « plaisir », « passion » =} soif d’apprendre, savoir.
• Nbreuses références a l’antiquité tel que « Amaurote » ; « anhydre » =} racine grecque, désir de réinvestir la langue grecque.

VI) Dimension utopique
1) Désir d’un monde parfait
2) Utopie et contre-utopie
• Tous est bon, bien et tous le monde est heureux : chp lexical du bonheur =} monde idéale.
• Organisation de la ville défini améliorant ainsi fortement les conditions de vie (cf : chp lexical de l’urbanisation).=} monde meilleur.
• Nbreuses hyperboles telles que « ils brillent d’élégance » (L.21) =} suppose que la ville est parfaite, sans faille et magnifique.
• Le fait de dire que leur seul passion et passe-tps est le jardinage est très utopique car sa sous entend qu’ils ont tous les mm gout et donc se ressemble.
• La contre-utopie a une relation avec le despotisme : pléonasme « muraille haute et large enferment la ville » =} suppose que les murailles ont deux utilités, celle de garantir la sécurité mais aussi de surveillance or cela n’est pas très utopique d’être surveiller sans cesse (pas de liberté).
• Euphémisme : « émulation entre les différents quartiers de la ville » =} suppose également qu’il y a un concours entre les voisins ce qui est paradoxale avec le début de texte où la société égalitaire est mise en avant.
• « possessions communes » =} obéissent à des lois.
• Emphase : « vraiment » =} pour montrer que c’est réaliste, vrai donc que ce n’est pas utopique.
• « Le premier venu » : démontre que c’est indéfini donc ouvert à tous =} connotation péjorative.
• « tourne les esprits » : évite ainsi les révoltes.
• Vision « communiste » : partage de tout, tout est à tous.
• Ils vivent en quelque sorte en autarcie donc ils sont coupés du monde ce qui est contradictoire avec les principes de l’utopie.

Thomas MORE profite de son utopie pour critiquer les dysfonctionnement de la société anglaise. Utopia avait pour titre au départ « discours sur la république » donc était avant tout un essaie politique. Cpt by H. Plaquette: Thomas More peut être considéré comme un des ancêtres du communisme moderne . Inspiré de Platon: germe de la société parfaite. mais certains éléments st impraticables, est ingénieuse mais pas nécessairement viable. Est contre ambition et égoïsme des princes de l'époque.

vendredi 22 janvier 2010

Une puce épargnez-la de Wallace Naomi


Sortie théâtrale, La Madeleine, Troyes

Dramaturge, scénariste et poétesse américaine. A écrit sa première pièce à 32 ans.

En mettant en quarantaine une famille nourgeoise, Wallace contraint le spectateur et les acteurs à réfléchir sur les normes sociales.

Action fixé en 1665, à Londres. Permet de varier les points de vue et de constater l'oppression.

Pièce en huis clos, Cf Sartrre.

Pièce comique et tragique à la fois. Dénonce la condition humaine.


Peste de Londres, 1665, extrait Wapédia

"En 1665, la ville de Londres (Angleterre) fut ravagée par une épidémie de peste bubonique qui fit environ 70 000 morts (peut-être même 100 000), soit environ 20 % de sa population.
La maladie semble avoir été apportée par des bateaux en provenance des Pays-Bas en 1664. Elle fit plusieurs victimes pendant l'hiver 1664-1665, mais les grands froids empêchèrent son extension. Par contre, le printemps et l'été 1665 furent inhabituellement chauds et l'épidémie commença à prendre de l'ampleur.

La peste commença par frapper les milieux les plus pauvres et passa donc relativement inaperçue au départ. La première victime, Margaret Porteous est enregistrée officiellement le 12 avril 1665. On compte 700 morts par semaine dès mi-juillet, et le nombre de victimes atteint 6 000 par semaine à la fin du mois d'août. Il faut attendre le mois d'octobre pour enregistrer une décrue.
La famille royale quitte la ville dès juillet 1665 et ne revint à Londres qu'en février 1666. La peste affecte également une partie de la région, certains villages perdant jusqu'à 50% de leur population. La maladie se propage en France où l'épidémie s'arrête avec l'hiver 1666."


"Un témoignage de ce triste épisode de la vie de Londres peut être retrouvé dans le journal tenu par Samuel Pepys ainsi que dans le roman de Daniel Defoe, Journal de l'année de la peste, écrit en 1720."

Cf Doc complémentaire, Defoe, Journal de la Peste

vendredi 15 janvier 2010

De l'usage de la citation en dissertation

DISSERTATION

Compétences :
· savoir utiliser et réinvestir ses lectures
· savoir insérer une citation
· savoir commenter une lecture ou une citation

Les titres d’ouvrages (livres, journaux, revues) et de films doivent être :
* soulignés dans un devoir manuscrit
* en italique dans un devoir dactylographié.
Les titres d’articles doivent être mis entre guillemets.

METHODE :
- reprendre le titre exact et l’auteur
- insérer quelques élements (biographiques, narratifs..) permettant de situer l’œuvre ou la citation.
- La réf soit être exacte et bien choisie.

Quelques verbes introducteurs : Chercher le maximum de verbes introducteurs.

considère/ juge/ remarque/ souligne/ affirme/ soutient que « …. », selon, …, met en évidence, apprécie, estime, est persuadé ..

Exercice :
Introduire les citations suivantes avec le verbe le plus adéquat.

1- L'amour fait songer, vivre et croire . Extrait de Les Contemplations . Hugo
2- N'est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n'en aient pas ? Extrait des Pensées détachées de M. l'abbé de Saint-Pierre , Voltaire
3- Une oeuvre d'art n'est supérieure que si elle est, en même temps, un symbole et l'expression exacte d'une réalité., Maupassant
4- Les grands romans sont toujours un peu plus intelligents que leurs auteurs., Kundera
5- Les romans sentimentaux correspondent, en médecine, à des histoires de malades
6- Chaque lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même.- Pennac
7- Le ciel peut seul faire les dévots ; les princes font les hypocrites- Montesquieu

jeudi 14 janvier 2010

La Peste, incipit , Camus

Je ne doute pas que vous savez où est Oran, mais quand même...


Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194., à Oran. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Oran est, en effet, une ville ordinaire et rien de plus qu’une préfecture française de la côte algérienne.
La cité elle-même, on doit l’avouer, est laide. D’aspect tranquille, il faut quelque temps pour apercevoir ce qui la rend différente de tant d’autres villes commerçantes, sous toutes les latitudes. Comment faire imaginer, par exemple, une ville sans pigeons, sans arbres et sans jardins, où l’on ne rencontre ni battements d’ailes ni froissements de feuilles, un lieu neutre pour tout dire? Le changement des saisons ne s’y lit que dans le ciel. Le printemps s’annonce seulement par la qualité de l’air ou par les corbeilles de fleurs que des petits vendeurs ramènent des banlieues; c’est un printemps qu’on vend sur les marchés. Pendant l’été, le soleil incendie les maisons trop sèches et couvre les murs d’une cendre grise; on ne peut plus vivre alors que dans l’ombre des volets clos. En automne, c’est, au contraire, un déluge de boue. Les beaux jours viennent seulement en hiver.
Une manière commode de faire la connaissance d’une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt. Dans notre petite ville, est-ce l’effet du climat, tout cela se fait ensemble, du même air frénétique et absent. C’est-à-dire qu’on s’y ennuie et qu’on s y applique à prendre des habitudes. Nos concitoyens travaillent beaucoup, mais toujours pour s’enrichir. ils s intéreSSent surtout au commerce et ils s’occupent d’abord, selon leur expression de faire des affaires. Naturellement ils ont du goût aussi pour les joies simples, ils aiment les femmes, le cinéma et les bains de mer. Mais, très raisonnablement, ils réservent ces plaisirs pour le samedi soir et le dimanche, essayant, les autres jours de la semaine, de gagner beaucoup d’argent. Le soir, lorsqu’ils quittent leurs bureaux, ils se réunissent à heure fixe dans les cafés, ils se promènent sur le même boulevard ou bien ils se mettent à leurs balcons. Les désirs des plus jeunes sont violents et brefs, tandis que les vices des plus âgés ne dépassent pas les associations de boulomanes, îes banquets des amicales et les cercles où l’on joue gros jeu sur le hasard des cartes.
On dira sans doute que cela n'est pas particulier à notre ville et qu'en somme tous nos contemporains sont ainsi. Sans doute, rien n'est plus naturel, aujourd'hui, que de voir des genstravailler du matin au soir et choisir ensuite de perdre aux cartes, au café, et en bavardages, le temps qui leur retse pour vivre. Mais il est des villes ou des pays où les gens ont, de temps en temps, le soupçon d'autre chose. En général, cela ne change pas leur vie. Seulement, il y a eu le soupçon et c'est toujours cela de gagné. Oran, au contraire, est apparemment une ville sans soupçonq, c'est-à-dire une ville tout à fauit moderne. Il n'est pas nécessaire, en conséquence, de préciser la façon dont on s'aime chez nous. Les hommes et les femmes, ou bien se dévorent rapidement dans ce qu'on appelle l'acte d'amour, ou bien s'engagent dans une longue habitude à eux. Entre ces deux extrêmes, il n'y a pas souvent de milieu. Cela non plus n'est pas original. A Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s'aimer sans le savoir.

vendredi 8 janvier 2010

DS du 9 Janvier 2010

Le DS de samedi portera sur l'objet d'étude: Le roman et ses personnages. puisque c'est l'objet d'étude de JAnvier.

Il incluera des indices liés au théâtre, donc exploitez votre représentation de Candide.
Dans les archives, vous avez des sujets de dissertation en exemple.

Problématiques courantes liées au roman et à ses personnages:
La figure du héros, la mort du héros, la réalité de la fiction, le narrateur, l'intrigue primordiale ou non, le shéma narratif....

Quelques citations: Citations sur le roman :
1- "Un roman c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin" Stendhal
2- Roman selon Gracq : Le roman se définit comme une œuvre littéraire en prose portant sur l’imagination, généralement longue, et faisant vivre et évoluer dans un milieu, des personnages donnés pour vrais, qui s’accomplissent tout au long du récit.
3- Gracq : « Quand il n’est pas songe, et comme tel, parfaitement établi dans sa vérité, le roman est mensonge »
4- "Les plus beaux romans, dit Goethe, sont ceux qui projettent brusquement un jour nouveau sur les sentiments les plus communs, sur les situations les plus triviales."
5- "Le monde romanesque, ce n'est que la correction de ce monde-ci suivant le désir profond de l'homme".Camus
6- Daudet : Le roman est l'histoire des hommes et l'histoire le roman des rois.
7- Félicien Marceau : Le roman n'est pas posé sur la réalité comme le couvercle sur une boîte. Il est une autre réalité qui gravite autour de la première et qui l'éclaire.
8- Aragon : L'art du roman est de savoir mentir.


A lundi, avec vos affaires, La Fontaine et/ou Camus

jeudi 7 janvier 2010

La Fontaine, Les Animaux malades de la peste


NB: NOn, je ne suis pas un animal, et non, je n'ai pas contracté la peste A!

Texte:
NB Bis: Les notes de vocabulaire seront supprimées sur la liste de fin d'année.
Pensez à avoir lu la Peste dès que je reviens lundi...Textes pour le bac blanc de février



LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur (1)
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, (2)
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ; (3)
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient ;
Plus d'amour, partant (4) plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents (5)
On fait de pareils dévouements : (6)
Ne nous flattons (7) donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons ;
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense (8) :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce.
Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant beaucoup d'honneur;
Et quant au Berger, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples Mâtins (9),
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro (10) sur le Baudet.
Un Loup quelque peu clerc (11) prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit Animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de Cour (12) vous rendront blanc ou noir.


La Fontaine


QUESTIONS :
1
° ) relevez les figures de style présentes dans cette fable. Expliquez leur effet.
2) Etablir le schéma narratif : v à vers ? Etapes ? reformulez les différentes étapes.
3) Reformuler la morale.
4) Justifiez cette morale par 4 arguments, complétés chacun par un exemple.
5) qui sont les opprimés dans cette fable ?
6) En quoi les animaux sont-ils stéréotypés ? Justifiez par le texte ou en élaborant un tableau.
7) Identifier quelques procédés poétiques : métrique, rime, allitération…et expliquez leur emploi
.

samedi 2 janvier 2010

Explication Huxley, Le Meilleur des Mondes

I) Biographie

Aldous Huxley naît en 1894 au sein d'une famille de scientifiques qui le pousse à faire de grandes études. Il suit ainsi des cours à Eton, puis à Oxford et montre des capacités intellectuelles remarquables. Il se lance tout d'abord dans la poèsie, dès 1918, avant de se tourner vers le roman. Il s'y plaît à exposer avec humour une vision du monde pessimiste. Ses œuvres sont autant de critiques contre la société moderne et utilisent toujours avec brio la satire. Dans cette optique, il publie de nombreux romans dont le plus célèbre reste le Meilleur des mondes (1932), où il pose la question obsédante de l'avenir de l'espèce humaine. Pendant la guerre, il s'installe avec sa femme en Californie et poursuit ses publications, jonglant entre essais et articles de presse. Il s'éteint en 1963.
'Retour au meilleur des mondes' en 1958, un essai qui pose notamment la question de la surpopulation. ...
L'Ile (1962)
II) Définitions

Eugénisme : Etude et mise en œuvre de méthodes censées améliorer l’espèce humaine, fondées sur la génétique.
Euphorique : Sentiment de bien être qui n’est pas naturelle.
Dissident : Action ou état de ceux qui se séparent d’une communauté politique.
Incubation : Période qui remplace la couvaison maternel.
Somatique : Ce qui concerne le corps.
Sélection naturelle : On laisse faire la nature.
Conditionnement : Déterminer le comportement, influencer moralement ou intellectuellement.
Bokanovskifaction : Il s’agit de mettre de l’alcool dans les embryons afin de limiter leur pensée futur.
Bonhomie : Simplicité dans les manières.
Armature : Ce qui sert à maintenir, à soutenir.
Invention microscope : Le tout premier microscope a été conçu en 1650.
Vertu : Disposition de faire le bien.
Bonheur : Etat de bien être.

III) Axes

1) Une dimension politique

Nous avons une dimension politique grâce au champ lexical du pouvoir, avec en l’occurrence : « directeur » (l.10, 11, et 31), puis, ligne 16, avec « un grand homme », ligne 17, « privilèges ». Les étudiants suivent le directeur comme des « chiens », toujours derrière lui, avec ligne 15 « sur ses talons ». Les étudiants étaient humbles, avec ligne 15 « quelque humilité » et « appréhension ». Ils ont une soif de savoir, avec une métaphore filée ligne 17 « source même », et ne sont rien par rapport à cette source.
A la ligne 17, ils griffonnaient fébrilement, ce qui montre qu’ils veulent approcher de la perfection sans toutefois la toucher car il ne peuvent pas avoir toute les informations nécessaire.
Dans cette dimension politique, on a aussi le champ lexical de l’Etat avec « écusson » (l.3), « devise » (l.3), « Etat mondial » (l.3), « communauté » (l.3) fait pensé à un Etat social, « identité » s’identifie à la patrie, et « stabilité » s’identifie à la paix. Cette devise fait penser à la devise Pétainiste (Travail, Famille, Patrie).
« NF » (l.35) est le fordisme avec le travail à la chaîne et changement de calendrier (la naissance).
Il y a le mélange des temps. Dès la première phrase, il n’y a pas de verbe conjugué. Dans le deuxième paragraphe, l’imparfait est omniprésent. Dans le quatrième paragraphe, le subjonctif imparfait est présent. Ce temps a une valeur de loi. Il y a une allitération en « S » c’est un message formaté. Tout est maîtrisé, programmé. Ce subjonctif renforce le caractère décalé de la situation: futiriste mais emploi de temps désuets . Atypique
. C’est une parodie de démocratie.

2) Absence de vie

Dès la sixième ligne, nous avons un paradoxe, « lumière gelée », il y a une gradation, « de gelée à fantomatique ». Elle nous transporte lentement dans l’effrayant.
« blouse blanche, caoutchouc pâle, teinte cadavérique » ( l.7). Le personnel ne semble pas humain. Les 300 fécondateurs travaillent à la chaîne (industrialisation de la fécondation).
Il ya le champ lexical de la chaleur avec en l’occurrence « été » (l.4), « tropical » (l.5) et « chaleur » (l.5), opposé à celui du froid avec « froide » (l.6) « gelée » (l.7). Ces deux champs lexicaux nous montrent un univers angoissant. Cet univers angoissant nous montre aussi des personnages déshumanisés (l.32) .
Ce qui est capital dans ce texte est que les objets semblent plus humains que les humains eux-mêmes: cf développement sur la personnification ds le cours.

3) Une société futuriste

Tout d’abord, nous avons le champ lexical scientifique avec « centre d’incubation et de conditionnement » (l.2), « blouse » (l.7) , « microscope » (l.8), « substance » (l.9), « tube » (l.9), « instruments » (12)
Huxley se pensent précurseur scientifique d’aujourd’hui. Notamment avec le terme de centre d’incubation et de conditionnement qui est relativement contemporain fait penser aux PMA (procréation médicale assistée) de nos jours. Fécondateur est un métier récent qui est dans le texte d’Huxley : c’est de l’anticipation.
Mais cette société n’est pas si futuriste car les étudiants ont des bloc notes, Londres existe encore et les bâtiments sont gris et trapus.
C’est aussi une société futuriste sur le plan temporel : 632 de N-F. ils ont leur propre calendrier, mais on ne connaît pas sont unité.
Cf Notre Ford: réf à l'industriel:
division du travail (taylorisme) et le travail à la chaîne (fordisme) . Début du XXème siècle.

IV) Conclusion

Le meilleur des mondes illustre de façon parfaite la dictature en ce sens, en apparence, c’est une démocratie idéale qui favorise le progrès, l’accès au savoir, mais un savoir limité afin de tenir les citoyens et ne pas risquer qu’ils se rebellent. On a donc une satire d’une société totalitaire de science fiction, fantastique.
Science fiction: science d'abord avec le champ lexical, et fiction car techniques peu développées à l'époque.
Cf fécondation in vitro: 1ere en 1978
Nouveau monde cependant.
MAIS
Fantastique car indice de la réalités: immeuble, laboratoire, hommes, crayon...

Tout le monde est heureux ou alors prend du soma.
Huxley est visionnaire et prophète: quelques années plus tard il y aura Hitler qui prendra le pouvoir.
Roman d'anticipation: a su envisager les dérives de son époque. Prémisse de l'esclavagisme ouvrier.

V) Questions pour l’entretien

1. Paix sociale, liberté, harmonie, et la dimension individuelle et communautaire.
2. Repose sur l’eugénisme (science consacrée à l'amélioration des caractères génétiques des pop humaines)
3. Bonheur, intelligence, accès au savoir, égalité, paix
4. Oui car il dénonce les travers de notre société
5. C’est un nouveau langage inventé par Big Brother

Doc complémentaire: Appendice 1984:
"Vocabulaire A. – Le vocabulaire A comprenait les mots nécessaires à la vie de tous les jours, par exemple pour manger, boire, travailler, s’habiller, monter et descendre les escaliers, aller à bicyclette, jardiner, cuisiner, et ainsi de suite...
Dans le mot crimepensée par exemple, le mot pensée était placé le second, tandis que dans pensée-pol (police de la pensée) il était placé le premier, et le second mot, police, avait perdu sa deuxième syllabe. À cause de la difficulté plus grande de sauvegarder l’euphonie, les formes irrégulières étaient plus fréquentes dans le vocabulaire B que dans le vocabulaire A. Ainsi, les formes qualificatives : Miniver, Minipax et Miniam remplaçaient respectivement : Minivéritable, Minipaisible et Miniaimé, simplement parce que véritable, paisible, aimé, étaient légèrement difficiles à prononcer.
(...) C’était principalement pour laisser à ce travail de traduction qui devait être préliminaire, le temps de se faire, que l’adoption définitive du novlangue avait été fixée à cette date si tardive : 2050.
Retrieved from
"
http://www.wikilivres.info/wiki/1984/Appendice_-_Les_Principes_du_Novlangue"
6. 1984 de Orwell
7. Oui, dans le sens ou la population est heureuse, il y a une solidarité, respect des étrangers.
8. Ile des esclaves de MArivaux
9. Pantagruel de Rabelais
10. Environ fin des années 70
11. Ford est l’homme qui a créé le travail à la chaîne
12. il a étudié à Oxford
13. Catégories d'hommes ds le roman: Alphas, Bêta, Gamma, Delta et Epsilon .
Les Alphas et Bêtas st des individus uniques issus d’embryons uniques alors que les castes inférieures sont obtenues grâce à la bokanovskisation qui permet d’obtenir un nombre très élevé de jumeaux à partir du même œuf (jusqu’à quatre-vingt-seize individus).

14. Oui à cause des publicités
15. Voltaire avec Candide

Les PERSONNAGES:
5 Personnages principaux:
- Bernard Marx un alpha dont le programme génétique a en partie échoué,
il va à l’encontre de sa société et la critique ardemment.
- John: un sauvage d’une réserve mexicaine, il est ramené à Londres par Bernard
Personnages secondaires
- Lénina, Linda, Helmholtz sont des adjudants - Le directeur, Mustapha Menier sont des opposants

Fiche Guenièvre , complétée by Dame Plaquette
DOC COMPLEMENTAIRE:


Bonne année à tous



Quelques petits mots doux:

"Nous ne vieillissons pas d'une année sur l'autre, nous nous renouvelons chaque jour."
[ ]Emily Dickinson

"L'an dernier j'étais encore un peu prétentieux, cette année je suis parfait."
[ ]Frédéric Dard

N'hésitez pas à prendre de bonnes résolutions, par exemple:
- écrire avec des pattes de guêpes en 2010, plutot que des pattes de mouches (Patrick)
- Se concentrer jusqu'à la pulpe pendant plus d'une minute (PAul)
- Ne plus dormir en cours mais seulement s'assoupir (ANtoine)
- Mettre les mots de ma pensée personnelle dans l'ordre avant de l'exprimer (Jean-Philippe)

Tous les commentaires sont les bienvenus!