vendredi 15 novembre 2013

"Tu n'as rien vu à Fukushima" de Daniel de Roulet



Anticipation de la lecture:
Edition Buchet

Bonne lecture. Les textes entre crochets seront ceux étudiés. Vous pouvez d'ores et déjà les imprimer pour travailler dessus.

lundi 7 octobre 2013

LE SAUVAGE et moi, et moi, et moi (documents complémentaires)

Etude du texte :
Montaigne, "Des Cannibales", chapitre 31

=) représentation du sauvage chez Peyo

[Etude à venir]

Document complémentaire: Autre sauvage dans les Essais:
Montaigne, Essais, livre III, chapitre VI « Des coches », 1588

 Notre monde vient d’en trouver un autre (et qui nous garantit que c’est le dernier de ses frères
puisque les Démons1, les Sybilles2 et nous, nous avons ignoré celui-ci jusqu’à cette heure ?) non moins grand, plein et fourni de membres que lui, toutefois si nouveau3
 et si enfant qu’on lui apprend encore son a, b, c : il n’y a pas cinquante ans qu’il ne connaissait ni lettres, ni poids ni mesures, ni vêtements, ni céréales, ni vignes.
Il était encore nu dans le giron de sa mère nourricière4 5 et ne vivait que par les moyens qu’elle lui fournissait.
Si nous concluons bien quand nous disons que nous sommes à la fin de notre monde et si ce poète [Lucrèce] fait de même au sujet de la jeunesse de son siècle, cet autre monde ne fera qu’entrer dans la lumière quand
le nôtre en sortira. L’univers tombera en paralysie : l’un des deux membres sera perclus, l’autre en pleine
vigueur.
10 Nous aurons très fortement hâté, je le crains, son déclin et sa ruine par notre contagion et nous lui
aurons fait payer bien cher nos idées et nos techniques. C’était un monde enfant ; pourtant nous ne l’avons
pas stimulé et soumis à notre enseignement et à notre éducation en nous servant de l’avantage de notre
valeur et de nos forces naturelles ; nous ne l’avons pas non plus séduit par notre justice et notre bonté ni
subjugué par notre magnanimité. La plupart de leurs réponses et des négociations faites avec eux5
 montrent 15 que [ces hommes] ne nous étaient nullement inférieurs en clarté d’esprit naturelle et en justesse [d’esprit].
La merveilleuse magnificence des villes de Cusco6et de Mexico et, parmi beaucoup d’autres choses
semblables, le jardin de ce roi, où tous les arbres, les fruits et toutes les herbes, selon l’ordre et la grandeur
qu’ils ont dans un jardin [normal], étaient excellemment façonnés en or, comme, dans son cabinet7, tous les
animaux qui naissaient dans son État et dans ses mers, et la beauté de leurs ouvrages en joaillerie, en plume,
20 en coton, dans la peinture, montrent qu’ils ne nous étaient pas non plus inférieurs en habileté. Mais en ce qui concerne la dévotion, l’observance des lois, la bonté, la libéralité8
, la franchise, il a été très utile pour nous de ne pas en avoir autant qu’eux. Ils ont été perdus par cet avantage et se sont vendus et trahis eux-mêmes.
Quant à la hardiesse et au courage, quant à la fermeté, la résistance, la résolution contre les douleurs et la
faim et la mort, je ne craindrais pas d’opposer les exemples que je trouverais parmi eux aux plus fameux
25 exemples anciens que nous ayons dans les recueils de souvenirs de notre monde de ce côté-ci [de l’Océan].
Car, que ceux qui les ont subjugués suppriment les ruses et les tours d’adresse dont ils se sont servis pour les tromper, et l’effroi bien justifié qu’apportait à ces peuples-là le fait de voir arriver aussi inopinément des
gens barbus, différents d’eux par le langage, la religion, par l’aspect extérieur et le comportement, venant
d’un endroit du monde où ils n’avaient jamais imaginé qu’il y eût des habitants, quels qu’ils fussent, [gens] 
30 montés sur de grands monstres inconnus, contre eux qui non seulement n’avaient jamais vu de cheval mais même bête quelconque dressée à porter et à avoir sur son dos un homme ou une autre charge, munis d’une peau luisante et dure9et d’une arme [offensive] tranchante et resplendissante, contre eux qui, contre la  lueur qui les émerveillait d’un miroir ou d’un couteau, échangeaient facilement une grande richesse en or et en perles, et qui n’avaient ni science ni matière grâce auxquelles ils pussent, même à loisir, percer notre acier ; 
35 ajoutez à cela les foudres et les tonnerres de nos pièces [d’artillerie] et de nos arquebuses, capables de  troubler César lui-même, si on l’avait surpris avec la même inexpérience de ces armes, et [qui étaient  employées] à ce moment contre des peuples nus, sauf aux endroits où s’était faite l’invention de quelque tissu  de coton, sans autres armes, tout au plus, que des arcs, des pierres, des bâtons et des boucliers de bois ; des  peuples surpris, sous une apparence d’amitié et de bonne foi, par la curiosité de voir des choses étrangères  40 et inconnues : mettez en compte, dis-je, chez les conquérants cette inégalité, vous leur ôtez toute la cause  de tant de victoires. Quand je considère l’ardeur indomptable avec laquelle tant de milliers d’hommes, de  femmes et d’enfants se présentent tant de fois devant les dangers inévitables et s’y rejettent pour la  défense de leurs dieux et de leur liberté ; [quand je vois] la noble obstination à supporter toutes les difficultés et les malheurs extrêmes, et la mort, plutôt que de se soumettre à la domination de ceux par qui 45 ils ont été honteusement leurrés, quelques-uns choisissant même plutôt de se laisser mourir de faim et de jeûne, quand ils sont faits prisonniers, que d’accepter de la nourriture des mains de leurs ennemis si vilement victorieuses, je conclus par avance que si on les avait attaquer d’égal à égal, en fait d’armement et d’expérience et de nombre, il y aurait eu autant de danger, et plus, qu’en toute autre guerre que nous voyons.

mercredi 26 juin 2013

Petit passage au fil des oraux...

Apparemment (merci à celui qui me transmet les infos :), Le Pain tombe régulièrement donc je complète par de petites infos à glisser si vous voulez:
- recueil de 32 poèmes écrit entre 24 et 39 et publiés en 1942
- intérêt pour les choses humbles (le pain, mais il y a aussi le cageot, le volet, la cruche...)
- élèvation poétique d'éléments anodins
- est objet élémentaire tranformé en élément cosmique
- description qui suit un trajet métaphorique
- chute: POnge semble prendre congé de son lecteur
- sorte de zoom: surface de l'objet puisse rapproche tjs plus de sa formule moléculaire comme le ferait un microscope.   
Précurseur du poème en proseLe poème en prose naît officiellement en 1842 avec la parution de Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand. Se répand réellement au XXème. 
Ex: Jean Tardieu (1903), La Part de l'ombre.
Aloysius Bertrand (1807 - 1841) est issu dune famille pauvre et n'a jamais réussi à échapper à la misère. Il fut très influencé par le romantisme allemand et le baroque. Son recueil de poème Gaspard de la nuit sera publié en 1842 à titre posthume
Autres auteurs sur les poèmes en prose: Baudelaire, Mallarmé Rimbaud. 

"Il prend donc le parti des choses, celui des réalités naturelles ou artificielles délaissées par les poètes, dans l’espoir d’une prise de conscience par l’homme de la valeur particulière des objets domestiqués, avilis (Lecageot, Les plaisirs de la porte, Le morceau de viande), auxquels il ne prête plus attention, d’une réconciliation de l’homme avec le réel, avec sa matérialité. Il s’exprime contre les paroles toutes faites, s’interposant entre l’oeil et l’objet, barrant la voie à toute vision qui ne serait pas, comme celle de la société, utilitariste. Il va donc devoir réinventer une parole vraie, qui ressemble à la réalité physique qu’elle désigne, qui entre en adéquation avec le monde."

dimanche 23 juin 2013

Textes pdf et explication des derniers textes



A priori, certains souhaitaient les derniers pdf... Je ne sais pas trop ce que vous avez vu, mais je "balance" les cours que j'avais mis à disposition pour mes remplaçants.
Allez voir avant l'oral...si possible. Bon courage à ceux qui commence demain.
RAPPEL: Avez-vous bien...

- les textes en double VIERGES
- les oeuvres intégrales , en DOUBLE, VIERGES , avec des MARQUE-PAGE aux extraits étudiés en cours. 
- votre PIECE d'IDENTITE (carte d'identité, passeport,  permis de conduire, carte de séjour). 
- Plusieurs stylos. (si vous voulez stabiloter , montrer le texte vierge avant à l'examinateur)
- les textes CLASSES selon l'ordre de la liste... et pas en vrac. 
- kleenex (si jamais le stylo fuit, les yeux suent... )
- le sourire...

Pour ceux qui passent vendredi matin, l'examinateur a aussi conscience qu'il a bientot fini, donc si vous lui permettez de finir sur une belle prestation, il vous en sera reconnaissant ;) Il n'y a pas d'horaire privilégié, mais soyez tjs à l'heure, ou en avance: si un candidat se desiste , ou celui d'avant est trop médiocre et réduit l'oral à dix minutes, l'examinateur sera reconnaissant que vous soyez là.

LE VISITEUR, explication de texte:
le visiteur
http://www.fichier-pdf.fr/2013/06/23/le-visiteur-extrait-2/
NB: pour infos, il y a 3 divans de Freud qui circulent. Le dernier, et le vrai est à réparer, et un appel aux dons est demandé:
Le divan de Freud, sauvez-le! ICI

LE VISITEUR, explication
Explication en ligne
http://www.fichier-pdf.fr/2013/06/23/le-visiteur/
 (un peu en vrac, mais efficace!)

 TEXTE SARTRE ET LE VISITEUR, vierges:
Textes sans annotation
http://www.fichier-pdf.fr/2013/06/23/sartre-et-le-visiteur-1/

Pour l'entretien:
Le dernier livre de P. E Schmitt: 

Un homme trop facile de Eric-Emmanuel Schmitt (30 janvier 2013)



mercredi 19 juin 2013

Pourquoi je suis contre... et sujet EAF 2013, série S

Voila le genre de site pré-épreuve:
http://www.annabac.com/content/les-pronostics-du-bac-en-premiere-s-%E2%80%93-francais-0

Et l'épreuve d'aujourd'hui: "le roman"...
Donc moralité: ne jamais faire de pronostics...

Sinon:

Corpus :

  • Texte A - Colette, Sido, 1930
  • Texte B - John Steinbeck, Les Raisins de la colère, 1939
  • Texte C - Jean Giono, Un Roi sans divertissement
Texte A - Colette, Sido, 1930
La narratrice, dont la famille habite en province, évoque le souvenir de sa mère, revenant de l’un de ses séjours à Paris.
Elle revenait chez nous lourde de chocolat en barre, de denrées exotiques et d’étoffes en coupons, mais surtout de programmes de spectacles et d’essence à la violette, et elle commençait de nous peindre Paris dont tous les attraits étaient à sa mesure, puisqu’elle ne dédaignait rien.
En une semaine elle avait visité la momie exhumée, le musée agrandi, le nouveau magasin, entendu le ténor et la conférence sur La Musique birmane. Elle rapportait un manteau modeste, des bas d’usage, des gants très chers. Surtout elle nous rapportait son regard gris voltigeant, son teint vermeil que la fatigue rougissait, elle revenait ailes battantes, inquiète de tout ce qui, privé d’elle, perdait la chaleur et le goût de vivre. Elle n’a jamais su qu’à chaque retour l’odeur de sa pelisse en ventre-de-gris1, pénétrée d’un parfum châtain clair, féminin, chaste, éloigné des basses séductions axillaires2, m’ôtait la parole et jusqu’à l’effusion.
D’un geste, d’un regard elle reprenait tout. Quelle promptitude de main ! Elle coupait des bolducs3 roses, déchaînait des comestibles coloniaux, repliait avec soin les papiers noirs goudronnés qui sentaient le calfatage4. Elle parlait, appelait la chatte, observait à la dérobée mon père amaigri, touchait et flairait mes longues tresses pour s’assurer que j’avais brossé mes cheveux… Une fois qu’elle dénouait un cordon d’or sifflant, elle s’aperçut qu’au géranium prisonnier contre la vitre d’une des fenêtres, sous le rideau de tulle, un rameau pendait, rompu, vivant encore. La ficelle d’or à peine déroulée s’enroula vingt fois autour du rameau rebouté5, étayé d’une petite éclisse6 de carton. Je frissonnai, et crus frémir de jalousie, alors qu’il s’agissait seulement d’une résonance poétique, éveillée par la magie du secours efficace scellé d’or…
Texte B - John Steinbeck, Les Raisins de la colère, 1939 
Tom Joad est de retour chez lui. Il retrouve sa famille, son père, le vieux Tom, ses grands-parents, ses frères et sœurs plus jeunes ainsi que sa mère, Man, décrite dans l’extrait suivant.
Elle regardait dans le soleil. Nulle mollesse dans sa figure pleine, mais de la fermeté et de la bonté. Ses yeux noisette semblaient avoir connu toutes les tragédies possibles et avoir gravi, comme autant de marches, la peine et la souffrance jusqu’aux régions élevées de la compréhension surhumaine. Elle semblait connaître, accepter, accueillir avec joie son rôle de citadelle de sa famille, de refuge inexpugnable1. Et comme le vieux Tom et les enfants ne pouvaient connaître la souffrance ou la peur que si elle-même admettait cette souffrance et cette peur, elle s’était accoutumée à refuser de les admettre. Et comme, lorsqu’il arrivait quelque chose d’heureux ils la regardaient pour voir si la joie entrait en elle, elle avait pris l’habitude de rire même sans motifs suffisants. Mais, préférable à la joie, était le calme. Le sang-froid est chose sur laquelle on peut compter. Et de sa grande et humble position dans la famille, elle avait pris de la dignité et une beauté pure et calme. Guérisseuse, ses mains avaient acquis la sûreté, la fraîcheur et la tranquillité ; arbitre, elle était devenue aussi distante, aussi infaillible qu’une déesse. Elle semblait avoir conscience que si elle vacillait, la famille entière tremblerait, et que si un jour elle défaillait ou désespérait sérieusement, toute la famille s’écroulerait, toute sa volonté de fonctionner disparaîtrait.



Texte C - Jean Giono, Un Roi sans divertissement, 1947
Mme Tim est la femme du châtelain de Saint-Baudille. Autour d’elle s’organisent des fêtes familiales dont le narrateur garde le souvenir.
[…] Mme Tim était abondamment grand-mère. Les filles occupaient aussi des situations dans les plaines, en bas autour.
À chaque instant, sur les chemins qui descendaient de Saint-Baudille on voyait partir le messager et, sur les chemins qui montaient à Saint-Baudille, on voyait monter ensuite des cargaisons de nourrices et d’enfants. L’aînée à elle seule en avait six. Le messager de Mme Tim avait toujours l’ordre de faire le tour des trois ménages et de tout ramasser.
C’étaient, alors, des fêtes à n’en plus finir : des goûters dans le labyrinthe de buis1; des promenades à dos de mulets dans le parc ; des jeux sur les terrasses et, en cas de pluie, pour calmer le fourmillement de jambes de tout ce petit monde, des sortes de bamboulas2 dans les grands combles3 du château dont les planchers grondaient alors de courses et de sauts, comme un lointain tonnerre.
Quand l’occasion s’en présentait, soit qu’on revienne de Mens (dont la route passe en bordure d’un coin de parc), soit que ce fût pendant une journée d’automne, au retour d’une petite partie de chasse au lièvre, c’est-à-dire quand on était sur les crêtes qui dominent le labyrinthe de buis et les terrasses, on ne manquait pas de regarder tous ces amusements. D’autant que Mme Tim était toujours la tambour-major4.
Elle était vêtue à l’opulente d’une robe de bure5, avec des fonds énormes qui se plissaient et se déplissaient autour d’elle à chaque pas, le long de son corps de statue. Elle avait du corsage et elle l’agrémentait de jabots de linon6. À la voir au milieu de cette cuve d’enfants dont elle tenait une grappe dans chaque main, pendant que les autres giclaient autour d’elle, on l’aurait toute voulue. Derrière elle, les nourrices portaient encore les derniers-nés dans des cocons blancs. Ou bien, en se relevant sur la pointe des pieds et en passant la tête par-dessus la haie, on la surprenait au milieu d’un en-cas champêtre, distribuant des parts de gâteaux et des verres de sirop, encadrée, à droite, d’un laquais (qui était le fils Onésiphore de Prébois) vêtu de bleu, portant le tonnelet d’orangeade et, à gauche, d’une domestique femme (qui était la petite fille de la vieille Nanette d’Avers), vêtue de zinzolins7 et de linge blanc, portant le panier à pâtisserie. C’était à voir !


I. Vous répondrez d’abord à la question suivante (4 points) :

Quelles sont les caractéristiques des figures maternelles dans les textes du corpus ?
Ce sont quasi tous des éloges de la figure maternelle. Il fallait repérer le vocabulaire mélioratif, les hyperboles, les allusions à des super héroines ou des déesses. Et en conclusion, justement, il y avait une dimension quasi épique de la figure maternelle, héroine des extraits. Ce qui démontre que l'enfant idéalise souvent la mère. 

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des sujets suivants (16 points) :

Commentaire

Vous commenterez l’extrait de Jean Giono (texte C).
Pour Giono, Mme Tim apparait comme une sorte de fée. Elle offre de l'opulence, tant physiquement que matériellement. L'hyperbole "abondamment grand-mère" démontre la dimension épique. Elle ressemble à une Mama africaine, capable de tout gérer: les enfants, la meteo, la distance, Vous pouviez axer sur la mise en scene ou le spectacle présenté (avec la phrase de fin), sur l'apparence d'un conte de fée (cela semble merveilleux comme grand -mère). 

Dissertation

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?
Bien sur que non sinon il n'y aurait pas de problématique... Vous pouviez facilement réinvestir La Peste (des êtres ordinaires), Matin Brun , Zola,Desqueyroux ... bref, la plupart des textes vus démontraient la dimension "classique" des personnages afin que le lecteur accroche. La subtilité est qu'il ne doit pas "nécessairement" en faire des êtres extraordinaires, mais il est judicieux de le faire afin de se démarquer des auteurs et d'offrir du "rêve" au lecteur. 
Dans les contes de fées, tel Le Petit Poucet, l'enfant est extraordinaire...Si vous preniez Musso ou Levi par contre, c'est l'intrigue qui l'est...
Le plan dialectique fonctionnait: Certes, il est courant de prendre des etres extraordinaires.. cependant, on trouve aussi une majorité de personnages ordinaires...
En somme, ce qu'il faut c'est un élément (intrigue, lieu, personnage...) qui sorte de l'ordinaire. 
Vous répondrez à la question en vous fondant sur les textes du corpus ainsi que sur les textes et œuvres que vous avez étudiés et lus.

Écriture d’invention

Le regard que porte la narratrice du texte A sur sa mère fait de cette dernière un personnage fascinant. Comme Colette et en vous inspirant des autres textes du corpus, vous proposerez le portrait d’un être ordinaire qui, sous votre regard, prendra une dimension extraordinaire.
Comme on l'avait dit, on évitait les lieux communs: mon père ce héros, mon grand-père, ma grand mère...
ON tentait de prendre plutot une femme (un être fait penser à un homme), et si on était subtil: un être, c'est un être vivant... donc votre cheval (je pense à celles qui adooooorent les chevaux) pouvait être l'objet de l'invention. 

mercredi 5 juin 2013

Séquence sur Ecrit EAF pour le théâtre : fiche de révision

Vous choisirez de travailler les deux travaux d’écriture que vous comptez prendre…
Vous pouvez m'envoyer votre travail.Je le renvoie avec annotation si je suis à mon domicile et non en rv medical.
CE QUI EST EN ROUGE EST A APPRENDRE. 

INVENTION : Série Techno 2013 :
Invention : Vous imaginerez la suite du dialogue, en prose, entre Alceste et Philinte (texte 1). Alceste persiste dans sa vision de la société. Philinte ne la partage pas et s'oppose à lui. Vous veillerez à utiliser des procédés propres à l'argumentation et respecterez le niveau de langue des personnages.
Question : Quelles sont les contraintes d’un dialogue théâtral ?
Sujet : Dans Cyrano de Bergerac, avant le lever de rideau, « Tout le monde s'immobilise. Attente. » Vous allez assister à la représentation d’une pièce que vous connaissez. Les lumières s’éteignent progressivement. Vous découvrez alors l’espace scénique. Faites part de vos réactions, de cette expérience des premiers instants du spectacle. Attention, il ne s’agit ni de raconter la pièce, ni de la résumer.

Question :
1) Ecrire le début de votre invention.
2) Donner le titre de la pièce choisie et l’auteur
3) Donner 5 réactions possibles et cohérentes. Justifiez-les.


DISSERTATION : Problématiques possibles pour l’objet d’étude le théâtre :

1) Dans quelle mesure le spectateur est-il partie prenante de la représentation théâtrale ? =) double énonciation. Pque : quelle part tient le spectateur dans le théâtre ?

2) Le monologue, souvent utilisé au théâtre, paraît peu naturel. En prenant appui sur (…) en vous référant à divers éléments propres au théâtre (costumes, décor, éclairages, les gestes, la voix etc.), vs vous demanderez si le théâtre est seulement un art de l'artifice et de l'illusion. =) théâtre co « mise en scène » dc quelle part de réalisme ? Théâtre comme fiction ou comme réalité transformée ?

3) Au théâtre le rôle du metteur en scène peut-il être plus important que celui de l’auteur ? Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe, sur vos lectures personnelles et sur votre expérience de spectateur.=) Pbme du metteur en scène et de l’auteur. Quelle hiérachie ? Sont-ils ts deux des auteurs ? A-t-on deux pièces de créer ou une même réécrite ?

4) Le perso en proie à la folie, au désordre intérieur, apparaît fréquemment au théâtre. A votre avis, prquoi le théâtre affectionne-t-il ce type de personnage ? =) pbme des topos au théâtre. Théâtre co représentation du monde, et pr les Grecs, hybris de l’homme : théâtre permet catharsis.

5) On emploie parfois l'expression « créer un personnage » au sujet d'un acteur qui endosse le rôle pour la première fois. Selon vous, peut-on dire que c'est l'acteur qui crée le personnage ? .=) Pbme de la place de l’acteur. Quelle part dans la hiérarchie : metteur en scène, spectateur, accessoiriste, techniciens son lumière, spectateur, décor… Réfléchir à ce qui est important.

QUESTION :
Donner pour chacun des sujets 3 arguments et 3 exemples (ou contre-arguments et contre exemples)


COMMENTAIRE : Question : citer le vocabulaire théâtral que vous connaissez.

Exemple d’introduction : Le théâtre est avec la poésie le genre littéraire le plus ancien qui ait survécu autant de siècles. C'est un genre marqué par sa division interne depuis Aristote: d'un côté la noblesse des
tragédies en vers, de l'autre les comédies souvent accusées de céder à la facilité des effets scéniques.

Question : Citez deux tragédies , deux comédies, et savoir en parler.

Pour le théâtre, axes possibles :
 Registre : drame, tragédie, comédie…
 Importances des didascalies
 Monologue et fonctions de ce monologue, dialogue et fonctions du dialogue
 Rôle charnière de l’extrait : dénouement, scène d’expo, si milieu de pièce : noeud ?
 Mouvement : absurde, classicisme (règle des 3 unités, bienséance…), pièce argumentative…
 Etude des personnages en jeu dans un axe…
 Dimension allégorique : ce qu’on voit/lit n’est pas vraiment ce qu’il faut comprendre (allégorie, censure…)

Texte 1 : Caligula, empereur romain dément et sanguinaire, est assassiné en 41 après Jésus-Christ par une conjuration formée par les chefs de la noblesse et du sénat. Hélicon est son fidèle confident. Cet extrait est le dénouement.
Il tourne sur lui-même, hagard, va vers le miroir.
Caligula (des bruits d'armes) […] C'est l'innocence qui prépare son triomphe. Que ne suis-je à leur place ! J'ai peur. Quel dégoût, après avoir méprisé les autres, de se sentir la même lâcheté dans l'âme. Mais cela ne fait rien. La peur non plus ne dure pas. Je vais retrouver ce grand vide où le coeur s'apaise. Il recule un peu, revient vers le miroir. Il semble plus calme. Il recommence à parler, mais d'une voix plus basse et plus concentrée. Tout a l'air si compliqué. Tout est si simple pourtant. Si j'avais eu la lune, si l'amour suffisait, tout serait changé. Mais où étancher cette soif ? Quel coeur, quel dieu aurait pour moi la profondeur d'un lac ? (S'agenouillant et pleurant.) Rien dans ce monde, ni dans l'autre, qui soit à ma mesure. Je sais pourtant, et tu le sais aussi (il tend les mains vers le miroir en pleurant), qu'il suffirait que l'impossible soit. L'impossible ! Je l'ai cherché aux limites du monde, aux confins de moi-même. J'ai tendu mes mains, (criant :) je tends mes mains et c'est toi que je rencontre, toujours toi en face de moi, et je suis pour toi plein de haine. Je n'ai pas pris la voie qu'il fallait, je n'aboutis à rien. Ma liberté n'est pas la bonne. Hélicon ! Hélicon ! Rien ! Rien encore. Oh ! Cette nuit est lourde ! Hélicon ne viendra pas : nous serons coupables à jamais ! Cette nuit est lourde comme la douleur humaine.
Des bruits d'armes et des chuchotements s'entendent en coulisse.
Hélicon (surgissant au fond) Garde-toi, Caïus(1) ! Garde-toi !
Une main invisible poignarde Hélicon. Caligula se relève, prend un siège bas dans la main et approche du miroir en soufflant. II s'observe, simule un bond en avant et, devant le mouvement symétrique de son double dans la glace, lance son siège à toute volée en hurlant :
Caligula À l'histoire, Caligula, à l'histoire. Le miroir se brise et, dans le même moment, par toutes les issues, entrent les conjurés en armes. Caligula leur fait face avec un rire fou. Le vieux patricien le frappe dans le dos, Chéréa en pleine figure. Le rire de Caligula se transforme en hoquets. Tous frappent. Dans un dernier hoquet, Caligula, riant et râlant hurle : Je suis encore vivant ! RIDEAU
Albert Camus, Caligula, 1944, acte IV, scène 14.

Question : proposer un plan détaillé pour cet extrait de bac. (I. 1. … 1.1...)

samedi 1 juin 2013

Montaigne, Des Cannibales. Liens vers des explications de textes


Liens:
site d'élève

Excellent lien sur l'oeuvre en général: sens du titre, dimension parodique
La notion de "barbare" chez Montaigne: quel sens? Extrait de thèse mais court et clair

A rechercher pour l'entretien:
La notion du mythe du bon sauvage, la parution des 3 tomes des essais, la définition de l'essai dans le genre autobiographique, la différence entre anthropophage et cannibales...


utopie, uchronie, dystopie et contre utopie (ES et S1), lectures cursives & entretien

UTOPIE: 
société idéale et évoquent dans leurs récits des mondes parfaitement heureux
L’utopie peut se saisir par les deux fonctions qu’elle remplit : la critique de la société et la description d’un monde idéal.

Platon qui, avec "La République", est le véritable précurseur du récit utopique. Il rêve d'une cité puissante, homogène, capable d'endiguer toute rébellion intérieure. Athènes sera donc cette ville idéale. Trois classes la composent : les artisans et les agriculteurs assurent la production des biens ; les soldats défendent la cité ; enfin des "gardiens" l'administrent. Dans cette dernière classe, hommes et femmes reçoivent la même éducation. L'intérêt communautaire est primordial : la cellule familiale est inadaptée. Le but est d'intégrer l'individu au tout social qu'est la cité.

Thomas More qui, au XVIème siècle, forge le mot "utopie"
XVIème siècle, l''italien Campanella écrit son utopie "La Cité du Soleil" en prison

xVIIIème : bonheur de l’homme, raison.


UTOPIE (OU - TOPOS) : 
un non-lieu, lointain, insulaire, isolé, inaccessible ...


UCHRONIE (OU - CHRONOS) : 
hors du temps (ou temps de fantaisie, ou temps arrêté...)


CONTRE UTOPIE
Problème qui se pose: Utopies - Contre-utopies : même combat ? cf Rabelais.
Rêves et cauchemar mais finalement, aucune n’est idéale. Donc à vouloir être parfait trop parfait pour l'utopie, donc contre-utopique. 


 !!! et la DYSTOPIE dans tout cela? : "La dystopie, c'est le contraire de l'utopie. L'humanité n'a pas découvert la société parfaite mais un état d'oppression absolu,  organisé scientifiquement par un régime qui écrase impitoyablement les  opposants". C'est donc une fiction POLITIQUE PESSIMISTE. 

exemple d' Utopie en littérature:
Platon "la République"
Th. More "L'Utopie"
Campanella "La cité du soleil"
Rabelais le passage sur l'abbaye de Thélème
I.D.M.G.T. "Le royaume d'Antangil" (1616) ; cet ouvrage est considéré 
comme la 1e utopie française
Fénelon "Télémaque"
Marivaux "L'île des esclaves", "L'Ile de la raison", "La colonie", "la 
dispute"
Restif de la Bretonne "La découverte australe"
L.S. Mercier "L'an 2440"
Jules Verne "L'île mystérieuse"

Italo Calvino "Les villes invisibles"

Exemple de films contre-utopiques:
* adapté d'un livre de Ray Bardbury:

*  réalisée en 1926 par Fritz Lang, METROPOLIS, mais qui mélange contre-utopie (ouvrier comme machine) et utopie (révolte contre la race des seigneurs): (enfin vous verrez vous-même: la société futuriste pour 1926 ressemble à la notre). Regardez les extraits en entier, car video qui confronte utopie et contre utopie. 




Petite précision ...

Considérant que certains se permettent des remarques:

- Les règles à respecter concernant les heures de sorties autorisées lors d'un arrêt de travail.: L'assuré doit rester présent à son domicile de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h, sauf en cas de soins ou d'examens médicaux...

Désolée de continuer à vivre un peu, d'avoir continué à faire l'effort de mettre des cours en ligne... J'entends bien le message...Vous avez mon mail. 

"Comprenne qui voudra". Eluard. Mais la médisance qu'on porte aux élèves handicapés, il est légitime qu'on la porte aussi aux professeurs. Il n'y a pas de raison...

Abbaye de Thélême / Chateau de Madrid (Première ES et S2)

L'abbaye de Thélème occupe les chapitres 52 à 57 de Gargantua.


La description de Thélème s’inspire des châteaux alors existants et en grande partie du château de Boulogne dit « de Madrid » . Ce Château de Madrid a été construit dans le bois de Boulogne à partir de 1527 sur l'ordre du roi de France François I.


REVISIONs POUR L'ECRIT, METHODOLOGIE

EVALUATION D’UNE COPIE

Revoir les problématiques pour les divers objets d'étude (mode recherche)

Premier critère : la compréhension du sujet.
Deuxième critère : réflexion soutenue par des exemples 
pertinents et témoignant d’une réelle appropriation du sujet proposé
+ approche critique.(vous avez compris qu'on vous pose une telle question, sans quoi il ne faut pas prendre ce sujet)
Troisième critère : pertinence, singularité et adaptation
I- Problématique, plan, organisation et progression du propos.
Rappel PLAN: jamais APPARENT! Rédigez tout (hormis date, siècle, nom des rois)
1- Introduction :
citation et/ou reformulation du sujet, élaboration d’une problématique
A ne pas faire:
•Sujet cité sans analyse.
•Aucune annonce de plan
•Pas de problématisation.
Intro en 3 parties: contexte / amener le thème / présentation de la problématique (sujet reformulé si dissertation, intérêt original de l'extrait si commentaire, présentation du contexte si invention). 
2- Conclusion :
Effort de reformulation synthétique des éléments essentiels de la réflexion, élargissements possibles (suggérés), « pointe » finale ou formule de clôture.

A ne pas faire:
•Conclusion platement conventionnelle, trop courte ou absente OU redite du développement et du plan annoncé OU ouverture sur une question "bidon". 
3- Développement :
- progression de la réflexion: mettre des connecteurs logiques (attendu que, en outre, si bien que, de ce fait, de facto, il va ainsi de soi...)
- prise en compte explicite du sujet dans l’ensemble de la composition avec réinvestissement des termes clefs du sujet: si vous ne retrouvez pas dans votre copie les mots clefs du sujet , ce n'est pas bon signe...

 !!!!!!!   A ne pas faire:
•Les termes clés du sujet ne font pas l’objet d’un « questionnement » problématique, ils ne sont pas définis ou redéfinis.
•Généralisations abusives à partir d’entrées génériques plaquées : commun, banal, cours •Eloge exclusif ou blâme excessif
4- Organisation
plan pertinent, progression. Art des transitions
Intro partielle / Conclusion partielle

 !!!!!!!!!!!!!
A ne pas faire:
•Confusion.
•Contresens.
•Problématisation absente, partielle ou plaquée.
•Exposé linéaire et « juxtaposition » aveugle des analyses : catalogue d’idées ou d’exemples sans comparaison.
•Progression et transitions laborieuses, forme vide et propos convenus.

Stratégie de l’exemple
Quels buts ? expliciter, argumenter, illustrer ou prouver ?. Nombre et pertinence. Prise en compte de textes et de lectures qui témoigne d’une appropriation.

 !!!!!!!!  A ne pas faire:
•Peu ou pas de références.
•Exemples trop allusifs ou non pertinents.
•Catalogue, fiches de lecture alignées sans lien argumenté avec le sujet.
•Chronologie trop large.
III- Lecture et lisibilité.
NB: on écrit de façon lisible. Sinon, l'examinateur n'aura pas de scrupules...
  Pour le commentaire et la dissertation :
A ne pas faire:
•Vocabulaire de l’analyse littéraire flou
•Répétitions et paraphrase.
Plus rare :
•Dissertation squelettique
•Langage familier.
•Jargon hors de propos.
2- Expression élégante et correcte. Syntaxe : cohérence des phrases et des enchaînements.
Correction orthographique : accords, accents, ponctuation...

A ne pas faire:
•Négligence orthographique permanente.
•Absence manifeste de relecture.

3- Lisibilité de l’écriture et souci du lecteur
A ne pas faire:
•Présentation compacte, en un seul bloc.
•Écriture illisible.

Le visiteur, pièce

Extrait Video:
Pièce sous forme d'opera

Schmitt: docteur en philosophie, thèse sur Diderot ou la philosophie de la séduction. (philosophe des Lumières comme Voltaire)
Est un romancier aussi: romans  La Secte des égoïstes en 1995 ou L'Évangile selon Pilate en 2000.
A fait du cinéma: Odette Toulemonde.

Cette OI achève le thème de la révolte qui est en métaphore filée dans tte la liste (Camus, Matin Brun, Hessel). Ici dilemme entre idéal (ma patrie est bonne, pratique le bien), la réalité (il y a aussi des nazis à Vienne) et le choix entre être fidèle à sa patrie ou sauver sa famille.
Réalisme de la pièce: Freud a dû faire ce choix. Rappe Zola et réalisme. 
Est la deuxième pièce de Schmitt. ( Eric-Emmanuel Schmitt né à Lyon (France) en 1960. Livres traduits dans 35 langues différentes. La Nuit des Valognes l'a révélé en 1991, il a ensuite publié Le Visiteur en 1993.) Pose le même dilemme que dans la Peste: penser à soi/ aux siens ou aux autres? 
Pièce qui a obtenu 3 molières (Equivalent Césars au théâtre). 
Comme chez Sartre (ouverture possible sur Les Mains sales), dans Huis clos: en lieu fermé. 
Tragédie: Le Visiteur de Schmitt,  l'espace joue un rôle important et actif. C'est de l'espace fermé que le conflit tragique surgit. 


Scène d'exposition: équivalent incipit. On attend indices spatio-temporel, intrigue, persos ppaux, genre de la pièce, registre.  Est informative. Invite le spectateur à "entrer" dans la pièce. 


« Le premier acte doit contenir les semences de tout ce qui doit arriver, tant pour l'action principale que pour les épisodes... » Dixit Corneille.


Le théâtre classique recourt à 4 grands types d'exposition :
1 - le dialogue entre un personnage principal et un personnage secondaire (ex : Héros/ confident)
2 - un monologue du personnage principal
3 - le dialogue entre deux personnages principaux (plus rare): c'est le cas ici, mais manque un personnage principal, du titre éponyme, "le visiteur")
4 - le dialogue entre deux personnages secondaires.

ORAL
Questions possibles oral:
1) cette scène d'exposition répond-elle aux attentes du genre? 
2) en quoi cette scène d'exposition est-elle réaliste? 
3) Cette scène est-elle informative ou argumentative? 

ECRIT
!!! Exemple de sujet de dissertation (technologie) sur la scène d'exposition: 
  • Dissertation : Selon quels critères, selon vous, une scène d’exposition est-elle réussie et remplit-elle sa fonction ?
     Vous développerez votre argumentation en prenant appui sur les textes du corpus ainsi que sur les pièces que vous avez lues ou vues.
Commentaire : plan facile sur une scène d'exposition:
I- La scène d'exposition (rappeler les critères)
II- la mise en place de ... (d'une tragédie, d'une comédie, d'un drame, d'une réflexion sur...)


A suivre: http://www.eric-emmanuel-schmitt.com/Portrait-etudes-critiques.html (etude comparative du théâtre de Sartre et de Schmitt) 

ET SURTOUT: un excellent pdf sur la question qui se pose: mais qui est ce visiteur? Dieu? un représentant? Quel est le sens véritable de cette pièce qui sous des allures anodines soulève d'énormes questions sur la condition humaine? 
ICI donc: http://www.erudit.org/culture/jeu1060667/jeu1073041/28036ac.pdf


Les Mains sales

Pièce en 7 actes. (par opposition pièce classique, Cinq actes.: Pas de bienséance, meurtre sur scène. ). 7: symbolique du chiffre (7 merveilles du monde, création du monde en 7 jours...)

La pièce :
-  se déroule durant la 2nde guerre mondiale , en 1943
- lieu:  pays nommé Illyrie (intéressant de mettre en lien avec la SyRIE, TurQUIE...), "ille" en latin: celui-ci (laudatif) quelque part en Europe de l’Est. 
- état des leiux:  pays est occupée par les Nazis. 

Les personnages:
* Jessica - Joue le rôle d'une jeune femme innocente -Mariée à Hugo.  Courageuse - Curieuse . Sera abattue par Hugo quand il verra qu'elle embrasse Hoederer. 
Hugo Barine: jeune militant, 23 ans, a commis le meurtre de Hoederer qui est le dirigeant allié à la bourgeoisie, politicien jugé verreux par le Parti..(un "social traître")
Hugo se rapproche donc d'Hoederer, pour mieux l'abattre. Mais petit à petit, il commence à "s'attacher", à chercher à le comprendre, ainsi que sa femme. Il hésite ainsi à commettre le meurtre, la quête dt il est chargé. 
Les communistes veulent maintenant abattre Hugo, mais Olga réussit à les convaincre d'attendre de savoir si Hugo est « récupérable ». Elle propose de le soumettre à un interrogatoire. 
Finalité de la pièce:  l'opposition à travers les 2 personnages de Hugo et Hoederer. Le but est de savoir si nos actions justifient notre existence ou si un véritable combattant, engagé n'a pas peur d'avoir « les mains sales ». Ce n'est pas une pièce politique, mais une pièce sur la politique. 
La situation est simple: appliquer un ordre, par idéologie
Mais aussi complexe: si on cherche à comprendre, on peut hésiter et refuser d'exécuter l'ordre. 

A mettre en lien:
- Indignez-vous: traite de l'engagement
- La Peste: faut-il suivre ses idéaux? 

Autre théâtre de l'après guerre:
Beckett, Fin de Partie, En attendant Godot
Ionesco

Autre pièce de Sartre:
Huis Clos (3 personnages dans une forme de purgatoire, dont ils ne pourront sortir que s'ils finissent par admettre ce qu'ils sont). Citation: "L'enfer, c'est les autres". 

Extrait :

DVD mise en scène:
extrait dvd


Sujet Liban, Inde ....EAF 2013

LIBAN:


CENTRES ÉTRANGERS
SÉRIE ES / S


Objet d'étude : Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours.Textes : Texte A : Pierre de Ronsard,Le Second Livre des Odes, Ode 18 (1571).
Texte B : Victor Hugo,Les Rayons et les Ombres, IV, 1, « Regard jeté dans une mansarde » (1840).
Texte C : Arthur Rimbaud,Poésies complètes, « la Maline » (1870).
Texte D : Eugène Guillevic,Terre à bonheur, section « Exposé », Il, « Au-devant de la lumière ... » (1951).


Texte A : Pierre de Ronsard,Le Second Livre des Odes, Ode 18 (1571).
J'ai l'esprit tout ennuyé
D'avoir trop étudié
Les Phénomènes d'Arate1:
Il est temps que je m'ébatte,
Et que j'aille aux champs jouer.
Bons Dieux! qui voudrait louer
Ceux qui collés sur un livre
N'ont jamais souci de vivre ?
Que nous sert l'étudier,
Sinon de nous ennuyer ?
Et soin dessus soin accroître2
A nous, qui serons peut-être
Ou ce matin, ou ce soir
Victimes de l'Orque noir3?
De l'Orque qui ne pardonne,
Tant il est fier, à personne.
Corydon4, marche devant,
Sache où le bon vin se vend :
Fais rafraîchir la bouteille,
Cherche une ombrageuse treille5
Pour sous elle me coucher :
Ne m'achète point de chair,
Car, tant soit-elle friande,
L'été je hais la viande.
Achète des abricots,
Des pompons6, des artichauts,
Des fraises, et de la crème :
C'est en été ce que j'aime,
Quand sur le bord d'un ruisseau
Je les mange au bruit de l'eau,
Etendu sur le rivage,
Ou dans un antre sauvage.
Ores que7je suis dispos
Je veux rire sans repos,
De peur que la maladie
Un de ces jours ne me die8,
Je t'ai maintenant vaincu :
Meurs, galant, c'est trop vécu.
1. « Arate » : poète et astronome grec.
2. « Que nous sert l'étudier, / Sinon de nous ennuyer ? / Et soin dessus soin accroître » : à quoi sert d'étudier, sinon à multiplier nos besognes et nos soucis ?
3. « L'Orque noir » : démon incarnant la mort.
4. « Corydon » : ici, nom de valet.
5. « Treille» : vigne.
6. « Pompons» : melons.
7. « Ores que » : maintenant que.
8. « ne me die » : ne me dise.


Texte B : Victor Hugo,Les Rayons et les Ombres, IV, 1,1840.

REGARD JETÉ DANS UNE MANSARDE
L'Eglise est vaste et haute. A ses clochers superbes
L'ogive1en fleur suspend ses trèfles1et ses gerbes1;
Son portail resplendit, de sa rose1pourvu;
Le soir fait fourmiller sous la voussure2énorme
Anges, vierges, le ciel, l'enfer sombre et difforme,
Tout un monde effrayant comme un rêve entrevu.
Mais ce n'est pas l'église, et ses voûtes sublimes,
Ses porches, ses vitraux, ses lueurs, ses abîmes,
Sa façade et ses tours, qui fascine3mes yeux;
Non; c'est, tout près, dans l'ombre où l'âme aime à descendre
Cette chambre d'où sort un chant sonore et tendre,
Posée au bord d'un toit comme un oiseau joyeux.
Oui, l'édifice est beau, mais cette chambre est douce.
J'aime le chêne altier moins que le nid de mousse;
J'aime le vent des prés plus que l'âpre ouragan;
Mon cœur, quand il se perd vers les vagues béantes,
Préfère l'algue obscure aux falaises géantes,
Et l'heureuse hirondelle au splendide océan.

1.« Ogive », « trèfle », « gerbe » et « rose » (rosace) : éléments d'architecture gothique.
2. « Voussure » : courbure.
3. « Fascine » : s'accorde ici avec « l'église » (vers 8).


Texte C : Arthur Rimbaud,Poésies complètes, 1870.

                   LA MALINE
Dans la salle à manger brune, que parfumait
Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
Je ramassais un plat de je ne sais quel mets
Belge, et je m'épatais1dans mon immense chaise.
En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi2.
La cuisine s'ouvrit avec une bouffée,
- Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi,
Fichu3moitié défait, malinement coiffée
Et, tout en promenant son petit doigt tremblant
Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc
En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue,
Elle arrangeait les plats, près de moi, pour rn'aiser4;
- Puis, comme ça, - bien sûr, pour avoir un baiser, -
Tout bas: « Sens donc, j'ai prisunefroid5sur la joue ... »
Charleroi, octobre [18]70.
1. «Je m'épatais » : je m'installais confortablement.
2.
4. « M'aiser » : me mettre à l'aise.
5. « une froid » : c'est Rimbaud qui souligne « une » en le mettant en italiques.
Texte D : Eugène Guillevic,Terre à bonheur, 1951, section « Exposé », Il, « Au­ devant de la lumière ... »

Au-devant de la lumière,
Au-devant de la journée,
Je vais. Et si mon pas
N'est pas encore très sûr
C'est que l'heure et l'espace
Me laissent récolter
Contentement et connaissance.
Le buis1m'attire et je resterais là,
Sentant à peine le matin se transformer
Si le merle tout près
Ne venait me parler d'une lointaine eau noire
Et froide quelque part, et je regarde alors
A mes pieds la rosée tout autre qui entend.
Je ne ferai pas plus longtemps
Voyage avec le merle.
L'heure est au jour qui s'ouvre grand.
Quelques fleurs du volubilis
Prennent l'azur comme il se donne
Si d'autres attardées d'un acacia géant
Le voudraient plus prudent.
Le lierre, lui, s'acharne à demeurer secret.
Le tilleul s'est empli de moineaux qui criaillent,
Affolés, on dirait.
Et soudain l'épervier en sort, majestueux,
Emportant l'un d'entre eux
Dont le cri fait pitié.
C'est le même épervier
Qui planait ces jours-ci sur les champs d'à côté.
L'orgue est partout.
C'est le grand orgue
Qu'on entend moins
Qu'on ne devine.
Chant d'orgue sur les branches, sur le mur
Chant d'orgue sur les buis, sur quelques roses,
Chant d'orgue sur les toits, chant d'orgue sur les prés,
Chant de l'orgue sur l'horizon.
Les papillons
Sont souffle d'orgue dans l'aigu.
Les cyprès
N'ont jamais été plus recueillis.
C'est que l'instant se donne
Quand le jour s'est donné.
1. « Buis » : espèce d'arbuste.


I- Question sur le corpus (4 points) :
 Quel rapport du poète au monde et à la vie s'exprime dans ces quatre textes ? Justifiez votre réponse..

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) :
  • CommentaireVous ferez le commentaire du poème de Victor Hugo : « Regard jeté dans une mansarde» (texte B).
Conseil: la question du corpus donnait déjà un axe possible.... 
  • DissertationLa poésie doit-elle célébrer la vie ?
    Vous développerez votre propos en vous appuyant sur les textes du corpus, les textes que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.
 Conseil: DOIT: deux sens possibles 1) OBLIGATION 2) DEVOIR
Sur l'obligation: c'est le problème. La poésie est libre, elle dit ce qu'elle veut, comme elle veut (cf la Terre est bleue comme une Orange - Eluard). MAIS Devoir: il vaut mieux que la poésie célèbre la vie que la mort. Est un hymne à la vie, sinon, comme chez les romantiques est davantage une poésie pour soi, avec un rôle de catharsis. 
  • Invention: Dans le cadre d'un débat organisé par le club poésie de leur établissement, deux lycéens discutent et s'opposent: l'un part de l'idée que les plus grands textes expriment des sentiments souvent douloureux, l'autre trouve cette conception de la poésie trop réductrice. Au fil des échanges, les deux points de vue évoluent en se nuançant
Conseil: 
- c'est un débat: donc enjeu , et il faut convaincre l'autre. Dans débat, notion de bataille pour imposer ses idées. 
- discussion: animée
- s'opposent: deux points de vue extrêmes
- l'un: plaidoyer pour une poésie assez douloureuse (romantisme- Hugo et sa fille par exemple, poésie engagée type Aragon durant la guerre...)
- l'autre: réquisitoire: ce serait une erreur de réduire la poésie à cette fonction. Dc réinvestir les autres fonctions de la poésie (cf fiche cours).  
- évoluent / se nuançant: chacun fait des concessions (certes, tu n'as pas tort, + question oratoire)

Les autres sujets, technologie Pondichery 2013:
sujets Magister