jeudi 31 mai 2012

Introduction compil

Hélas , la fatalité a voulu que le fichier de Gauthier soit vide....
Fichiers bruts, fautes d'orthographe offertes par les invités... fichier pdf: Introduction bacs compil.pdf

Fichier privé . Accès délégué.

mercredi 30 mai 2012

Pour réviser....

 rendez ce que vous voulez: plan; intro, redaction entière....

Exemple de sujets EAF sur l'objet d'étude théâtral:
- Pensez-vous que le théâtre, en Occident, soit uniquement un « théâtre de la parole », comme le déplore Antonin Artaud ? Vous répondrez en vous appuyant sur les textes qui vous sont proposés, ceux que vous avez étudiés en classe, vos lectures personnelles ou les spectacles auxquels vous avez pu assister.
- Dans quelle mesure le spectateur est-il partie prenante de la représentation théâtrale ?
Vous répondrez en faisant référence au corpus, aux œuvres étudiées en classe, et à celles que vous avez vues ou lues.
- Comment le théâtre permet-il de représenter les relations de pouvoir ?
- Au théâtre, les personnages ne disposent-ils que des mots pour exprimer leurs sentiments ?
- Le but du théâtre comique est-il uniquement de faire rire?
- Dans quelles mesures pourrait-on considérer le théâtre comme le lieu de la plus grande liberté ?
- la comédie a t-elle pour fonction de faire rire le public ? ...
- " le théâtre n'est pas le pays du réel c'est le pays du vrai" Hugo (non, pas celui ci, l'autre, qui est mort...). Discutez.
- Les aspects comiques d'une pièce de théâtre (texte et représentation) ne servent-ils qu'à faire rire?
- Le théâtre se doit de rester vraisemblable. Pensez-vous que la représentation soit un atout ou un obstacle à cela ?

Pour la poésie:
- La poésie consiste-t-elle seulement pour les poètes à exprimer leurs sentiments personnels ?
Dans sa Lettre à Hetzel, Victor Hugo propose de réveiller le peuple. Les poètes et les écrivains vous paraissent-ils pouvoir remplir cette mission ?
La poésie doit-elle être selon vous le reflet des préoccupations de la société ? Vous répondrez de façon argumentée et prendrez appui sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.
"Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur", déclare la Muse au Poète. Pensez-vous que la douleur soit la seule source d'inspiration pour le poète lyrique ?
  Vous répondrez dans un développement organisé, en vous appuyant sur le texte proposé, les œuvres étudiées en classe et vos lectures personnelles.
"Dans quelles mesures peut-on dire que la poésie est un engagement ?"

mercredi 9 mai 2012

SUJET EAF Pondichery 2012

Pour information:  
SÉRIE ES / S Objet d'étude : La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVlème siècle à nos jours.
 Textes : Texte A : LA FONTAINE, Fables, Livre l, V, 1668, « Le Loup et le Chien ». Texte B : ROUSSEAU, Emile ou de l'Education, livre IV, 1762. Texte C : HUGO, Les Châtiments, VII, 17, 1853, « Ultima verba », vers 37à 64. Texte D : ZOLA, Germinal, 3ème Partie, 3, 1885.


Texte A : LA FONTAINE, Fables, Livre l, V, 1668, « Le Loup et le Chien ». LE LOUP ET LE CHIEN Un Loup n'avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli1, qui s'était fourvoyé par mégarde. L'attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l'eût fait volontiers. Mais il fallait livrer bataille; Et le Mâtirr2 était de taille A se défendre hardiment. Le Loup donc l'aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu'il admire. « Il ne tiendra qu'à vous, beau sire, D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos pareils y sont misérables, Cancres, hères3, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? Rien d'assuré; point de franche lippée4 : Tout à la pointe de l'épée. Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ? - Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux gens Portants5 bâtons, et mendiants; Flatter ceux du logis, à son maître complaire; Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs6 de toutes les façons : Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le cou du Chien pelé : « Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi rien? - Peu de chose. - Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ? - Pas toujours, mais qu'importe ? - Il importe si bien que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor. 1. poli : le poil luisant. 2. mâtin : chien puissant. 3. cancres, hères : hommes misérables et de peu de considération. 4. franche lippée : nourriture abondante et facile. 5. portants : orthographe de l'époque, même remarque pour mendiants. 6. reliefs: restes.

Texte B : ROUSSEAU, Emile ou de l'Education, livre IV, 1762. Encore un coup, les plaisirs exclusifs sont la mort du plaisir. Les vrais amusements sont ceux qu'on partage avec le peuple; ceux qu'on veut avoir à soi seul, on ne les a plus : si les murs que j'élève autour de mon parc m'en font une triste clôture, je n'ai fait à grands frais que m'ôter le plaisir de la promenade; me voilà forcé de l'aller chercher au loin. Le démon de la propriété infecte tout ce qu'il touche. Un riche veut être partout le maître et ne se trouve bien qu'où il ne l'est pas; il est forcé de se fuir toujours. Pour moi, je ferai là-dessus dans ma richesse ce que j'ai fait dans ma pauvreté. Plus riche maintenant du bien des autres que je ne serai jamais du mien, je m'empare de tout ce qui me convient dans mon voisinage; il n'y a pas de conquérant plus déterminé que moi; j'usurpe1 sur les princes mêmes; je m'accommode sans distinction de tous les terrains ouverts qui me plaisent; je leur donne des noms, je fais de l'un mon parc, de l'autre ma terrasse, et m'en voilà le maître; dès lors je m'y promène impunément, j'y reviens souvent pour maintenir la possession; j'use autant que je veux le sol à force d'y marcher, et l'on ne me persuadera jamais que le titulaire du fonds que je m'approprie tire plus d'usage de l'argent qu'il lui produit que j'en tire de son terrain. Que si l'on vient à me vexer par des fossés, par des haies, peu m'importe; je prends mon parc sur mes épaules et je vais le poser ailleurs; les emplacements ne manquent pas aux environs, et j'aurai longtemps à piller mes voisins avant de manquer d'asile. Voilà quelque essai du vrai goût dans le choix des loisirs agréables; voilà dans quel esprit on jouit; tout le reste n'est qu'illusion, chimère, sotte vanité. Quiconque s'écartera de ces règles, quelque riche qu'il puisse être, mangera son or en fumier et ne connaîtra jamais le prix de la vie. On m'objectera sans doute que de tels amusements sont à la portée de tous les hommes, et qu'on n'a pas besoin d'être riche pour les goûter : c'est précisément à quoi j'en voulais venir. On a du plaisir quand on en veut avoir; c'est l'opinion seule qui rend tout difficile, qui chasse le bonheur devant nous, et il est cent fois plus aisé d'être heureux que de le paraître. L'homme de goût et vraiment voluptueux n'a que faire de richesse; il lui suffit d'être libre et maître de lui. Quiconque jouit de la santé et ne manque pas du nécessaire, s'il arrache de son cœur les biens de l'opinion, est assez riche : c'est l'aurea mediocritas2 d'Horace. Gens à coffres-forts, cherchez donc quelque autre emploi de votre opulence3, car pour le plaisir elle n'est bonne à rien. Émile ne saura pas tout cela mieux que moi, mais, ayant le cœur plus pur et plus sain, il le sentira mieux encore, et toutes ses observations dans le monde ne feront que le lui confirmer. 1. j'usurpe : je m'empare de ce qui ne m'appartient pas. 2. aurea mediocritas : « médiocrité dorée », art de vivre dans la juste mesure. 3. opulence : richesse.

 Texte C : HUGO, Les Châtiments, VII, 17, 1853, « Ultima verba », vers 37à 64. [Louis-Napoléon Bonaparte a été élu Président de la Seconde République en décembre 1848. Le 2 décembre 1851, il s'autoproclame Empereur par un coup d'Etat. Il exerce dès lors un pouvoir dictatorial et réprime l'opposition républicaine. Hugo s'exile et compose Les Châtiments, recueil poétique destiné à discréditer le régime de Napoléon III.] ULTlMA VERBA1 [...] Mes nobles compagnons, je garde votre culte; Bannis2, la République est là qui nous unit. J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte; je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit ! Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4, La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non ! Tandis que tes valets te montreront ton Louvre, Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6. Devant les trahisons et les têtes courbées, Je croiserai les bras, indigné, mais serein. Sombre fidélité pour les choses tombées, Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain ! Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste, O France ! France aimée et qu'on pleure toujours, Je ne reverrai pas ta terre douce et triste, Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours ! Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente, France ! hors le devoir, hélas ! j'oublierai tout. Parmi les éprouvés je planterai ma tente : Je resterai proscrit6, voulant rester debout. J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme; Sans chercher à savoir et sans considérer Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme, Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer. Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ; S'il en demeure dix, je serai le dixième; Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! Jersey, 2 décembre 1852. 1. Ultima verba : mes demiers mots. 2. bannis : exilés, chassés, même sens pour proscrit, désigne les Républicains refusant le Coup d'Etat de Louis­ Napoléon. 3. je jetterai l'opprobre à : j'attacherai le déshonneur à. 4. le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil. 5. César : désigne l'empereur Napoléon III. 6. cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux. 7. Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil; désigne ici Napoléon III. Texte


D : ZOLA, Germinal, 3ème Partie, 3, 1885. [Etienne Lantier, mineur logé chez les Maheu, discute avec eux chaque soir des conditions de vie des mineurs.] Un silence se faisait, tous soufflaient un instant, dans le malaise vague de cet horizon fermé. Seul, le père Bonnernort1, s'il était là, ouvrait des yeux surpris, car de son temps on ne se tracassait pas de la sorte: on naissait dans le charbon, on tapait à la veine2, sans en demander davantage; tandis que, maintenant, il passait un air qui donnait de l'ambition aux charbonniers. - Faut cracher sur rien, murmurait-il. Une bonne chope est une bonne chope ... Les chefs, c'est souvent de la canaille; mais il y aura toujours des chefs, pas vrai ? inutile de se casser la tête à réfléchir là-dessus. Du coup, Etienne s'animait. Comment! la réflexion serait défendue à l'ouvrier ! Eh ! justement, les choses changeraient bientôt, parce que l'ouvrier réfléchissait à cette heure. Du temps du vieux, le mineur vivait dans la mine comme une brute, comme une machine à extraire la houille, toujours sous la terre, les oreilles et les yeux bouchés aux événements du dehors. Aussi les riches qui gouvernent, avaient-ils beau jeu de s'entendre, de le vendre et de l'acheter, pour lui manger la chair: il ne s'en doutait même pas. Mais, à présent, le mineur s'éveillait au fond, germait dans la terre ainsi qu'une vraie graine; et l'on verrait un matin ce qu'il pousserait au beau milieu des champs: oui, il pousserait des hommes, une armée d'hommes qui rétabliraient la justice. Est-ce que tous les citoyens n'étaient pas égaux depuis la Révolution ? puisqu'on votait ensemble, est-ce que l'ouvrier devait rester l'esclave du patron qui le payait ? Les grandes Compagnies, avec leurs machines, écrasaient tout, et l'on n'avait même plus contre elles les garanties de l'ancien temps, lorsque les gens du même métier, réunis en corps, savaient se défendre. C'était pour ça, nom de Dieu ! et pour d'autres choses, que tout péterait un jour, grâce à l'instruction. On n'avait qu'à voir dans le coron3 même : les grands-pères n'auraient pu signer leur nom, les pères le signaient déjà, et quant aux fils, ils lisaient et écrivaient comme des professeurs. Ah ! ça poussait, ça poussait petit à petit, une rude moisson d'hommes, qui mûrissait au soleil ! Du moment qu'on n'était plus collé chacun à sa place pour l'existence entière, et qu'on pouvait avoir l'ambition de prendre la place du voisin, pourquoi donc n'aurait-on pas joué des poings, en tâchant d'être le plus fort ? 1. Bonnemort : surnom d'un vieux mineur, Vincent Maheu, grand-père d'une famille nombreuse employée à la mine. 2. veine : désigne la couche de charbon, le filon de houille. 3. coron : habitat dans lequel logent les familles des mineurs.

 I- Après avoir lu tous les textes du corpus, vous répondrez â la question suivante (4 points) : Qu'est-ce qui, selon les quatre textes du corpus, permet à l'homme d'être libre ?

 II. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) :

Commentaire Vous commenterez le texte de Victor Hugo (texte C).

Dissertation Dans quelle mesure la force d'une argumentation se nourrit-elle de l'expérience vécue ? Vous développerez votre propos en vous appuyant sur les textes du corpus, sur les œuvres que vous avez étudiées en classe et sur celles que vous avez lues.

 Invention Un descendant des Maheu, devenu médecin, a été sollicité par un journaliste dans le cadre d'une enquête sur les évolutions de la société. Dans la lettre qu'il lui adresse en réponse, il explique comment, en quelques générations, sa famille s'est libérée de la mine grâce à l'instruction.

Lien vers les textes, oraux blancs Mai

Ci-joint le lien: Attention, en fin d'année, un nouveau pdf sera mis en ligne fichier pdf: premiere mai.pdf