lundi 12 juin 2017

Préparation pour jeudi.. EAF Ecrit

REGLES:
- Convocation (à ranger précieusement pour l'oral)
- pièce d'identité  (passeport ou carte d'identité, rien d'autres)
- eau
- stylos et surligneurs

Vous demandez autant de copies que nécessaires. Si vous écrivez gros, sautez des lignes car feuilles à petits carreaux. Le brouillon est gracieux aussi.
Profitez des 4 heures:
1ere heure: lire le corpus et faire la question
2h et demie minimum: sujet écrit (commencer  OBLIGATOIREMENT au brouillon)
1/4 d'heure de relecture : si vous faites beaucoup de fautes, partez de la fin et relire phrase par phrase: les fautes sautent davantage aux yeux)

POur le corpus, ne pas paniquer si:
- il y a un texte unique
- il y a une iconographie
- il y a deux questions (dans ce cas, les faire dans l'ordre)

POur le sujet écrit, sachant que la question de l'homme (OU L'ON PEUT CITER des ROMANS, ESSAIS, THEATRE, POESIE, ARTICLE de JOURNAUX...;;=) donc où les références culturelles sont plus nombreuses), ne tombe souvent (cf site annales magister), jeter un coup d'oeil à:


Sujet POndichéry, .... la pépite..

Attendu qu'ils l'ont eu, n'espérez pas un sympathique sujet comme eux mais pour infos...

Le texte de commentaire:

Texte C : Émile Zola, Lettre à la jeunesse, 1897.
[Engagé dans le combat pour la démonstration de l'innocence du capitaine Dreyfus, Émile Zola est bouleversé de voir des jeunes gens parmi les manifestants qui insultent avec violence Dreyfus et ses défenseurs. En réaction, l'écrivain publie le 14 décembre 1897 la Lettre à la jeunesse dont voici les derniers paragraphes.]
  Jeunesse, jeunesse ! souviens-toi des souffrances que tes pères ont endurées, des terribles batailles où ils ont dû vaincre, pour conquérir la liberté dont tu jouis à cette heure. Si tu te sens indépendante, si tu peux aller et venir à ton gré, dire dans la presse ce que tu penses, avoir une opinion et l'exprimer publiquement, c'est que tes pères ont donné de leur intelligence et de leur sang. Tu n'es pas née sous la tyrannie, tu ignores ce que c'est que de se réveiller chaque matin avec la botte d'un maître sur la poitrine, tu ne t'es pas battue pour échapper au sabre du dictateur, aux poids faux du mauvais juge. Remercie tes pères, et ne commets pas le crime d'acclamer le mensonge, de faire campagne avec la force brutale, l'intolérance des fanatiques et la voracité des ambitieux. La dictature est au bout.
  Jeunesse, jeunesse ! sois toujours avec la justice. Si l'idée de justice s'obscurcissait en toi, tu irais à tous les périls. Et je ne te parle pas de la justice de nos Codes, qui n'est que la garantie des liens sociaux. Certes, il faut la respecter, mais il est une notion plus haute, la justice, celle qui pose en principe que tout jugement des hommes est faillible et qui admet l'innocence possible d'un condamné1, sans croire insulter les juges. N'est-ce donc pas là une aventure qui doive soulever ton enflammée passion du droit ? Qui se lèvera pour exiger que justice soit faite, si ce n'est toi qui n'es pas dans nos luttes d'intérêts et de personnes, qui n'es encore engagée ni compromise dans aucune affaire louche, qui peux parler haut, en toute pureté et en toute bonne foi ?
  Jeunesse, jeunesse ! sois humaine, sois généreuse. Si même nous nous trompons, sois avec nous, lorsque nous disons qu'un innocent subit une peine effroyable, et que notre cœur révolté s'en brise d'angoisse. Que l'on admette un seul instant l'erreur possible, en face d'un châtiment à ce point démesuré, et la poitrine se serre, les larmes coulent des yeux. Certes, les garde-chiourmes2restent insensibles, mais toi, toi, qui pleures encore, qui dois être acquise à toutes les misères, à toutes les pitiés ! Comment ne fais-tu pas ce rêve chevaleresque, s'il est quelque part un martyr succombant sous la haine, de défendre sa cause et de le délivrer ? Qui donc, si ce n'est toi, tentera la sublime aventure, se lancera dans une cause dangereuse, et superbe, tiendra tête à un peuple, au nom de l'idéale justice ? Et n'es-tu pas honteuse, enfin, que ce soient des aînés, des vieux, qui se passionnent, qui fassent aujourd'hui ta besogne de généreuse folie ?

  Où allez-vous, jeunes gens, où allez-vous, étudiants, qui battez les rues, manifestant, jetant au milieu de nos discordes la bravoure et l'espoir de vos vingt ans ?
  — Nous allons à l'humanité, à la vérité, à la justice !


  • DissertationDans quelle mesure la littérature peut-elle conduire une génération à agir ? Vous appuierez votre réflexion sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés et sur vos lectures personnelles. Vous pourrez avoir recours à tous les genres de l'argumentation.
  • Invention Le journal du lycée propose une tribune ouverte à partir de l'affirmation présente dans le texte de Cyrano de Bergerac : « la jeunesse seule est propre à l'action ».
    Vous rédigerez un article rendant compte de la réflexion que vous inspire ce point de vue. Votre texte comportera au moins une soixantaine de lignes.
    Vous ne signerez pas votre article.

jeudi 8 juin 2017

ECRIT : les PROBLEMATIQUES

ROMAN:
- BUT du roman: s'évader / divertir/ ......instruire/ réfléchir.......dénoncer
- LECTEURS: âge (images. mots. les 2) / gouts =) différents genres / attentes : cf buts du roman / génération / sexe (pas de préjugés) / condition sociale
- PERSONNAGE: protagoniste(s) / héros / anti-héros / médiocre / pas de héros (cf Zola. L'Assommoir avec Gervaise)
- Lecteur veut s'identifier: pose le pbme des anti-heros / Médiocre/ sexe
- Réalisme ou non du roman: si réel , pbme de rever. Tjs part de réel (lieu, perso, langage). Dépend du lecteur. =) crédible.
- attentes d'un roman: schéma narratif-lieu-tps-intrigue... =) pas de recette pr le réussir (sinon ns serions ts écrivains/ Nouveau roman: pas de héros, pas une seule intrigue...pas de profondeur psycho / La disparition de Perec ....)
- roman ou film? roman peut etre moins bien... Si roman en 1er: attente et idem inverse. / Film matérialise dc à l'encontre de votre imagination/ Mais apports: ambiance , bande son, acteur, partage, MAIS ellipse: rare d'avoir tt le roman. + deux auteurs ds un film, avec deux imaginations... =) DENATURE ou PAS l'oeuvre? ET crée la renommée du roman, l'ouvre à d'autres personnes qui n'auraient pas lu l'oeuvre...

THEATRE:
- Double énonciation: acteur-acteur + acteur - public
- Monologue: rélexion du spectateur / sorte de dialogue mais avec le public / Monologue critique OU délibératif (Qui prend une décision CF rhinoceros, Beranger, fin) OU informatif OU argumentatif.
- Didascalies: indications scéniques pour le lecteur (se projette mentalement la scène) , pr les acteurs (guide) et pr le metteur en scène (si il le veut)
- place du metteur en scene: Auteur original (celui qui a écrit- époque- codes- état d'esprit lié à la société- langage ) / Liberté du metteur en scène de changer l'époque, les costumes, langage....) =) est-ce que le message reste fidèle?
=) trahison de l'auteur?
=) qui est le véritable auteur de la pièce jouée?
- fonctions du théâtre:
* divertir: comédie ? (Tartuffe, Molière, comédie qui dénonce l'hypocrisie)
* dénoncer: société (Molière, Les Précieuses ridicules), condition humaine (Beckett, Ionesco, Sartre), la guerre, les sentiments...
* catharsis: cf theatre grec: on vit la pièce par procuration. (Antigone)
* réfléchir au sens de ...
- LIRE ou VOIR? :
Cf Molière: fait pour être joué.
CFCommedia dell arte: improvise dc texte non écrit
Plus d'impact e, le voyant car on ne peut se projeter dans ts les perso+ didascalies st faites pr etre jouées.  (Cf Beckett)

Mais lecture d'une pièce:
* liberté de lire quand on veut, de revenir sur un passage...
* mémorisation des répliques ("Il faut manger pour vivre et non vivre pr manger....
O rage O désespoir...
Va, cours, vole...
* coût de la séance: 30-35 euros / programmation des pièces
* pas de bande annonce co au cinéma
* théâtre : théâtre classique (La Madeleine-Troyes / Palais Royal - Paris): fauteuils ne sont pas adaptés à la morphologie du 21eme
* strapontin, poulaillier: cinema ou livre à tarif unique

- théâtre classique: 17eme, regle des 3 unités (tps 24h-lieu- une intrigue), bienséance, vraissemblance
- place du spectateur:
* dble énonciation
* aparté, monologue
* interraction du public: ACTION-REACTION
* acteurs hors scène, qui prenne le spectateur comme un figurant

POESIE
- poesis: création
- en vers et en prose / calligramme / haïku / slam
- qu'est-ce qui fait la poésie d'un texte?
* rythme (rimes, musicalité, métrique...)
* thème abordé: lyrisme (amour, tps, nature, mort....)
* l'originalité: "la charogne" Baudelaire , "la savon"...
* ponctuation
* style d'écriture , svt imagée
MAIS pas de recette. La poésie est liberté et émotion

-chanson ou poésie? Musique en plus, dc parasite le texte. Partage de l'appréciation est divisé par deux.
MAIS poésie au début avec une lyre (dc déjà musicale), démocratise le message =) si la chanson dénonce, le public touché est plus grand.
La poésie est donc une ARME: cf censure . (Cf Jean de La Fontaine)
In fine, Boris Vian: poésie mis en chanson.

- actualité de la poésie: se retrouve ds les chansons MAIS aussi ds les pubs, ds les slogans... Hymnes nationaux.
=) la poésie désormais se ressent, se voit plus qu'elle s'exprime.

- poésie préférée?

QUESTION DE L'HOMME:
- apologue: récit court à visée argumentative, avec peu de personnages et une portée didactique
- conte philosophique: Lois du conte (peu de personnages ) + thèmes philosophiques (Guerre, Mort, Esclavagisme/ croyances, religion....) + morale universelle sur la condition humaine
- convaincre : raison / persuader: sentiments (Nègre de Surinam de Voltaire: nègre explique à Candide de la légitimité de la loi de couper les membres de facon factuelle)
- morale à la fin de la Peste: Peste est partie, ss leur aide et on préfère oublier =) pbme du devoir de mémoire. négationisme.
- question de l'homme apparait dans le roman (Gargantua / L'Etranger/ La Ferme des Animaux/ Le meilleurs des Mondes / Les Misérables......
ET dans le théâtre: Antigone, Don Quichotte (les moulins: idéaux. Combat ttes les injustices), Rhinocéros, L'Ile des Esclaves (un maitre et un esclave arrivent sur une île où les esclaves deviennent des maitres)
- efficacité de l'ironie? (pas de contre sens) / des fables (probleme de l'anthropomorphisme) / conte philosophique et conte: pr les enfants? si pris au premier degré...)
- rôle de l'humour ds l'argumentation? ironie (arme / mal compris), humour noir (peut blesser les ho, selon objectif et lecteur) , humour et sarcasme: méchant dc peu utile
!!!! satire: pamphlet (antiphrase, hyperbole, accumulation, gradation...) =) Au XVIIIeme, on risquait censure ou peine de mort pr l'auteur.
XXIeme: Liberté de la presse

Liberté de la littérature? 
- presse
- Mein Kampf, traduit en francais
- Momporn: quel rayon? 
- Les bienveillantes (SS), La mort est mon métier de Robert Merle , et film Hhhh .....
- Orelsan: procès
....











samedi 3 juin 2017

L'Enfer c'est les autres: bien comprendre la pensée de Sartre

Extrait de L'Existentialisme est un humanisme:
Mais il y avait à ce moment-là des soucis plus généraux et j'ai voulu exprimer autre chose dans la pièce que, simplement, ce que l'occasion me donnait. J'ai voulu dire « l'enfer c'est les autres ». Mais « l'enfer c'est les autres » a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c'était toujours des rapports infernaux. Or, c'est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que l'enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d'autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu'ils dépendent trop du jugement d'autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres rapports avec les autres, ça marque simplement l'importance capitale de tous les autres pour chacun de nous.
Deuxième chose que je voudrais dire, c'est que ces gens ne sont pas semblables à nous. Les trois personnes que vous entendrez dans Huis clos ne nous ressemblent pas en ceci que nous sommes tous vivants et qu'ils sont morts. Bien entendu, ici, « morts » symbolise quelque chose. Ce que j'ai voulu indiquer, c'est précisément que beaucoup de gens sont encroûtés dans une série d'habitudes, de coutumes, qu'ils ont sur eux des jugements dont ils souffrent mais qu'ils ne cherchent même pas à changer. Et que ces gens-là sont comme morts, en ce sens qu'ils ne peuvent pas briser le cadre de leurs soucis, de leurs préoccupations et de leurs coutumes et qu'ils restent ainsi victimes souvent des jugements que l'on a portés sur eux.
À partir de là, il est bien évident qu'ils sont lâches ou méchants. Par exemple, s'ils ont commencé à être lâches, rien ne vient changer le fait qu'ils étaient lâches. C'est pour cela qu'ils sont morts, c'est pour cela, c'est une manière de dire que c'est une « mort vivante » que d'être entouré par le souci perpétuel de jugements et d'actions que l'on ne veut pas changer.
De sorte que, en vérité, comme nous sommes vivants, j'ai voulu montrer, par l'absurde, l'importance, chez nous, de la liberté, c'est-à-dire l'importance de changer les actes par d'autres actes. Quel que soit le cercle d'enfer dans lequel nous vivons, je pense que nous sommes libres de le briser. Et si les gens ne le brisent pas, c'est encore librement qu'ils y restent. De sorte qu'ils se mettent librement en enfer.
Vous voyez donc que « rapport avec les autres », « encroûtement » et « liberté », liberté comme l'autre face à peine suggérée, ce sont les trois thèmes de la pièce.
Je voudrais qu'on se le rappelle quand vous entendrez dire... « L'enfer c'est les autres ».

Extrait de mises en scène de Huis Clos

Pour vous permettre de bien comprendre l'ensemble, ou de mettre le ton lors de la lecture...

UNe analyse de la fille de Louis de Funès: