Le Cageot de Ponge (oui, pas Perec :)

Installation artistique de Kawamata: cela montre que le Cageot est aussi l'objet d'autres artistes (cf entretien)

« Le cageot                                                          Le Parti-pris des choses, 1942        Francis Ponge

Introduction

Biographie de Ponge. Sens du Titre du recueil.  « Le cageot » est publié la première fois en 1935 dans la revue Mesures (n°1). Est poésie e, prose, est lecon de chose comme à l’ancienne école, et sorte de courte fable poétique. (Apologue).

A.                        Le cageot :

-                             Objet vulgaire, populaire, que tt le monde croise. Antipoétique, antilyrique .

-                             Objet utile, qui sert

-                             Brièveté et simplicité du texte, à l’image d’un objet simple, humble et banal : est poésie de jugement. On ne va pas faire tt un long poème du cageot.

B.                         Texte en trois parties :

1.                          Présentation de l’objet à partir du mot

2.                          Définition

3.                          Destin et relation qu’il entretient avec l’homme

La forme du poéme :

• A l’image du cageot : 3 partie, et des « claire-voie » marqué par les blancs
• Récurrence du A au début de chaque paragraphe : cageot tjs le même, on prend, on jette
• Présentation d’une définition puis de sa fonction. Préserve la vie des aliments. Objets importants en soi, même si nature fragile, simpliste.
• objet symétrique, géométrique ; id poème : 3 parties + « simple caissette à claire voie » 8 / « vouée au ..ces fruits » 8/ « qui de …suffocation » 9/ « font à coup ..maladie » 9. Rythme régulier, comme objet normé qui ne doit pas bouger.
• Assonnance en A et O : voyelle ouverte (co cageot ) puis fermé (comme peu d’air qui passe)+ allitération en C : doit etre dur, solide.
• Le 3eme para. ,chute du poème : hyperbole « tous les coins de rues » : sorte de ponctuation de la ville. Les Halles : lieu important, symbolique.
• Ironie de la dernière phrase : polysémie : « sur lequel il convient de ne pas s’appesantir » : parce que sujet prosaïque (banal, terre à terre) + fragile dc si on s’appuie dessus on le ruine.
• Sorte de faux tercet.

L’objet poétique

• Cageot / cachot / cage : argt d’autorité par le dictionnaire. Marque l’enfermement (des animaux – des hommes- des denrées). Paronymie ou paronomase (qui vole un œuf vole un bœuf). Sorte de mot valise cag-ot, à l’image de sa forme : humour ou cynisme.
• Est un objet fonctionnel, sans esthétisme : transport / vocation « vouée »/ « usage »/ « sert » : se définit par sa fonction. Pas d’importance au reste. On l’loublie, noyé ds le quotidien.
• « durée/ denrée » : nouvelle paronomase : ressemble à tout et à rien.
• Notion de temps : faux lyrisme : « ne sert que deux fois », « dure-t-il moins encore » : est éphémère. Peut être vue comme une parodie de la poésie (cf Mignonne allons voir)
• Transfigure la réalité, fait du laid quelque chose de beau : « denrées fondantes et nuageuses » : euphémisme pr pourries et moisies. =) plus poétique.
• Si bien que ds le 2eme para., on parvient à forme d’éloge. Est éphémère, s’envole. Objet fragile « brisé ss effort ». Sorte de petite mort (lyrisme). Ou réquisitoire : ne tient même pas le choc deux fois + on le brise en moins de deux.
• 3eme paragraphe : fin et mort du cageot.A une sorte de condition d’objet co nous la condition humaine. C’est un objet qui ne revendique rien d’autre : humble « sans vanité », « ahuri » : personnification qui le rapproche de l’homme.
• Peut s’apparenter à la condition du poète ds L’Albatros : « ahuri », « pose maladroite », « objet des plus sympathique » : est mal compris. Est neuf, pourrait encore servir, mais on ne le voit pas, on l’oublie, on le rejette.
• S’apparente à une sorte de chute comme Demain dès l’Aube, Mort de l’être. Le sort du cageot est réglé, objectivement et de facon littéraire.

Conclusion :  images anthropo- morphiques : le cageot est oublié alors que très utile comme notre corps est considéré comme un emballage de l’esprit. Cherche à rendre compte de la beauté singulière de chaque chose (cf La Charogne de Baudelaire).

Poète de la modernité que certains considèrent avec mépris car objets anodins (orange, Le Savon), mesquins, mièvres, prosaïques, triviaux (cigarette), « dérisoires ».

Soulève une problématique : la beauté d’un poème repose t’elle sur son sujet noble ? Ponge magnifie les objets : n’est ce pas le rôle du poète d’avoir ce nouveau regard ?