Britannicus:
Racine: interlude comique (Les Plaideurs) puis retourne au
genre tragique .
Règles du classicisme du XVIIème rappel:
- regle des 3 unités (temps, lieu, action): ''Qu'en un
lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu'à la fin le théâtre
rempli'' (Boileau, l'Art poétique, Chant III, 1674).
-Règle de Bienséance.
Titre éponyme. MAIS n'est pas personnage central. Sera victime de Néron.
Autres titres éponymes Racine: Phèdre, ANdromaque. Chez
Corneille, Cinna.
Britannicus (1669), critiqué à sa sortie. Entre 1663 et
1677, il écrit six pièces, qui l'installent définitivement au- dessus du grand Corneille
RESUME :
Racine : résumé de Britannicus (1669)
Agrippine, mère de Néron, s’aperçoit que ce prince qu’elle n’avait élevé
au trône que pour régner sous son nom, est décidé à secouer le joug et à
gouverner par lui-même. Cette mère ambitieuse et affamée de pouvoir a résolu de
marier Junie à Britannicus, fils de l’empereur Claude, son premier mari, et
frère adoptif de Néron, dans le but de se concilier l’affection de
ce jeune prince et de s’en servir au besoin contre Néron. Narcisse,
gouverneur de Britannicus et en même temps confident et favori de Néron, précipite
son jeune élève à sa porte ; tandis qu’il l’engage, d’une part, à unir ses
intérêts à ceux d’Agrippine, il le trahit, d’une autre, en dénonçant à Néron
les projets ambitieux de la reine-mère. L’empereur déjoue ces projets en
faisant enlever violemment Junie. Mais à peine l’a-t-il aperçue à la clarté des
flambeaux qu’il en devient épris à son tour ; il mande Britannicus dans
son palais et lui ordonne de renoncer à son amour. Sur le refus du jeune
prince, il le fait arrêter et dès ce moment projette sa mort. Agrippine
elle-même est retenue captive dans la palais ; cependant elle parvient à
obtenir une entrevue avec son fils. Dans un entretien remarquable, elle lui
rappelle tous les bienfaits qu’elle lui prodigués et l’accuse d’ingratitude.
Néron cherche à se justifier en reprochant à sa mère le complot qu’elle trame
avec Britannicus. Agrippine parvient néanmoins à désarmer la colère de
l’empereur et lui fait même promettre de se réconcilier avec son frère ;
mais à peine a-t-elle disparu que Néron, donnant un libre cours a ses
ressentiments, déclare à Burrhus, son gouverneur, qu’il est résolu, sous
l’apparence de la réconciliation, à assassiner Britannicus.
Cette pièce, une de celles que Racine a le plus travaillées, faillit
néanmoins ne pas réussir au théâtre ; mais le public ne tarda pas à
revenir de son erreur. Tous les caractères y sont tracés avec une étonnante
perfection. Agrippine est fière, ambitieuse, avide de pouvoir, sacrifiant sa
vie, celle de son fils, la vertu, tout enfin, au désir de régner. Si elle
parait s’intéresser à l’amour de Britannicus et de Junie, c’est pour se ménager
un appui dans la disgrâce dont elle est menacée. Le caractère de Néron est
tracé de main de maître. C’est Néron à son début dans le crime, encore hésitant
entre le bien et le mal, entre Burrhus et Narcisse. Narcisse est le digne
confident d’un tel monstre. C’est le portrait fidèle d’un courtisan perfide et
habile, qui flatte les passions de son maître pour mieux s’emparer de lui et le
gouverner. Burrhus n’est pas tracé avec moins de vigueur. Ministre d’une vertu
austère, il résiste aux vues ambitieuses d’Agrippine comme aux vices de son
maître ; mais lorsqu’il connait les horribles desseins de son élève, il se
laisse emporter à tout le feu de l’indignation et son éloquence semble un
moment triompher de ce monstre. Britannicus a une figure franche et généreuse.
La candeur, l’ingénuité, l’amour timide et modeste de Junie
viennent jeter sur ce tableau une teinte douce d’intérêt et de
sensibilité qui charment. Mais le vice ne triomphe pas tout à fait et le poète
a soin de nous faire voir dans l’avenir les remords, les tourments
s’attachant à Néron et lui faisant expier son crime.
[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire
de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e
éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
Acte 3, scène 8: contexte pour intro:
"RACINE, Britannicus, Acte III Scène 8
(1669), Agrippine a dépossédé l’héritier légitime du trône,
Britannicus, au profit de son fils Néron . Celui-ci a fait enlever Junie,
princesse destinée à Britannicus, et vient de surprendre son rival aux pieds de
la jeune fille."
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