lundi 3 mai 2010

Camus et la religion.


Pque: Souvent les figures religieuses sont malmenées dans les oeuvres de Camus, pourquoi?

Camus et la religion

Principe de base de la pensée de Camus => l’absurdité de la condition humaine.
En effet la logique d’Albert Camus amène à la pensé que l’humanité est en affrontement perpétuel. D’une part la question existentiel que tout homme vient à se poser : « qui suis-je ? ». D’une autre part l’incapacité du monde à répondre à cette question par manque de cohérence ou de logique morale.
Face à cet échange interminable L’auteur pose une problématique qui sera la régie de toute son œuvre : comment vivre dans un monde absurde ?
Et c’est en homme absurde qu’il soutiendra ses discours philosophique, c'est-à-dire en homme résigné à se contraindre à la logique humaine et rationnelle.

Face à ces idées la religion présente un désavantage majeur : Toutes les réponses aux interrogations puisent dans une origine divine, telle la création du monde ou le début de l’espèce humaine dans notre univers, etc.

« Je ne sais pas si ce monde a un sens qui le dépasse. Mais je sais que je ne connais pas ce sens et qu'il m'est impossible pour le moment de le connaître. Que signifie pour moi une signification hors de ma condition ? » A. Camus Le mythe de Sisyphe (Cf. mythologie grecque, Mythe de Sisyphe, symbolique de l’aller retour et de l’absurde, symbolique de la mort absurde, …)

Camus refuse donc d’adhérer à un dogme religieux, bien qu’il ne nie aucun préceptes religieux. Son athéisme est profond quoique mesuré : il ne souhaite pas s’engager CONTRE la religion, estimant que des termes dénigrant les croyances pourraient détourner les gens de leurs espoirs.

Albert Camus ne niait pas l’existence d’un Dieu, il ignorait volontairement le concept pour accepter totalement le principe de l’absurde : nous vivons pour mourir et notre tâche consiste à donner un sens à nos routes en cherchant dans la dimension humain et pas dans la dimension religieuse les réponses à nos questions existentielles.

La place de la religion dans La Peste est exactement le reflet de cet engagement de Camus à aller sur une voie différente de la religion sans l’outrager, à travers le personnage du Père Paneloux. (peste co chatiment divin) En effet aucune réelle critique n’est perçue par le lecteur, mais un message est tout de même clairement lancé : ce n’est pas l’existence de Dieu ni la prière qui vous sortira de la Peste, la mort du prêtre illustre parfaitement cette idée de même que le fait qu’il ne meure pas le dernier.

Idem : docteur Rieux, athée . AVec Paneloux, c'est la religion qui meurt.
Meursault, L'Etranger, refuse de recevoir le prêtre
La Chute: beaucoup de références religieuses. (Clamence, le héros, ironise sur la religion. Pourrait être une représentation de Camus)
Camus ne croit pas en dieu mais s'interroge sur la religion. A rédigé un mémoire sur le christianisme.

Ainsi donc l’athéisme de Camus est ce qui caractérise d’abord son association au courant existentialiste parmi d’autres (Cf. humanisme et absurde)

"[...] puisque l'ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui et qu'on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait."
(Albert Camus / 1913-1960 / La Peste)

"... on ne peut pas bien vivre en sachant que l'homme n'est rien et que la face de Dieu est affreuse."
L'Etat de siège

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