mardi 4 mai 2010

Camus, Lecture analytique, le dénouement de La Peste


By Hélène

La peste Le dénouement Albert CAMUS


I Symbole de l’armistice

§ Description libération de la ville donc allégorie armistice

§ Champ lexical fête avec « fusées » l.1, « réjouissance » l .2 doublé d’une inversion du sujet, « allégresse » l.17 et 18, « foule en joie » l.18

§ Champ lexical vue et ouïe avec « longue et sourde exclamation » l.2, « cris » l.5, « gerbes multicolores » l.6, « cris d’allégresse » l.17

§ « allégresse » récurrent comme pour compenser le mal mais Rieux nuance cette joie, elle est précaire avec « toujours menacé » l.18

II Rieux : symbole de l’homme révolté

On s’aperçoit qu’il prend un ton d’introspection et un ton didactique.

1) Un ton d’introspection

§ L’introspection commence avec « le vieux avait raison » l.3

§ Rieux en décidant d’écrire cette chronique (avec «rédiger le récit » l.7) passe dans le camp de ceux qui vont se révolter avec « pour ne pas être de ceux qui se taisent » l.8 litote qui désigne la révolte

§ Décide de laisser un témoignage d’où le champ lexical du souvenir avec « oubliés » l.3, « rédiger le récit » l.7, « témoigner » l.8, « souvenir » l.9, « temoignage » l.16, « souvenait » l.17

§ Rieux ne cède pas à une joie fictive, avec l’antithèse « aimé-perdus » l.2 qui signifie qu’il y eut des morts, et renforce par l’hyperbole « tous » l.3

§ Rieux veut conserver sa mémoire



2) Un ton didactique

§ Refus de la catharsis en faisant la fête

§ Montrer que les hommes ont tendance à ne pas regarder la vérité en face

§ Peste leçon d’humanité exposée l.10-11

§ Tolérant mais lucide « coupable » l.3 même plan pour les morts et les coupables

§ Les hommes ne tirent pas de leçon d’un tel fléau

§ Rieux s’oppose à la foule en joie

§ « savait-ignorait » l.18 antithèse qui dénonce le fait que la peste soit un ennemi invisible mais surtout immortel



III Symbole du nazisme


§ Peste noire périphrase qui désigne l’armée nazie

§ Le fléau de la peste tout comme le nazisme forme d’abstraction (« ne meurt, ni ne disparait jamais » l .19)

§ Ennemi tapis dans un coin d’où la gradation décroissante l.21

On retrouve :

§ Le coté aléatoire (frappe n’importe qui)

§ Pas de règle entre opprimé et opprimeurs

§ Peste écrite en 1947 a la fin de la guerre Camus baigne donc dans le sentiment d’allégresse, de libération

§ Zones occupées (Oran) et des zones libres

§ Confiance a personne

§ Limitation rationnement et ravitaillement

§ Coupé du monde

§ Peste catalyseur de caractère

Les profiteurs (ex : Cottard)

Gens qui ne sentent pas concernés (ex : Rambert)

Ceux qui fuient (ex : Rambert)

Ceux qui aident (ex : Rieux et Tarrou)

Ceux qui se sacrifient et/ou subissent (ex le juge Othon)

Ceux qui se tournent vers la religion (ex : le père Paneloux)

§ Recherche des coupables

§ Prise de positon de la part de la population

§ Atmosphère de délétion, résistance, religion

§ « ses rats » l.22 hommes compromis, mauvais

§ Se terrent tout comme les troupes

§ « terreur » l.14





Conclusion (qui n'est pas superfétatoire...)


v Chronique qui a différentes portées

v Mise en avant de la solitude métaphysique de l’homme

v Homme prend conscience de sa solitude et angoisse parce qu’il y a le fléau

v Mais absurde car même sans fléau on va tous mourir (homme et sa condition sont fragiles)

v Message humaniste homme pas grand-chose MAIS même si l’on n’est pas sain on a tous une valeur et on doit apprendre à s’estimer



Peste brune gestapo

Peste noire armée nazie



Biographie Camus (1913-1960)

"Je pense à Camus : j'ai à peine connu Camus. Je lui ai parlé une fois, deux fois. Pourtant, sa mort laisse en moi un vide énorme. Nous avions tellement besoin de ce juste. Il était, tout naturellement, dans la vérité. Il ne se laissait pas prendre par le courant ; il n'était pas une girouette ; il pouvait être un point de repère." Eugène Ionesco, Notes et Contre-notes, Gallimard, 1962

Albert Camus est né en 1913, à Mondovi, en Algérie.

C’est à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, qu’Albert Camus passe son enfance et son adolescence,
Après le bac, il commence des études de philosophie qui le mèneront, malgré la maladie (il est atteint de la tuberculose), jusqu'à la licence. Il fonde le théâtre du travail et écrit avec trois amis, sa première pièce la Révolte dans les Asturies qui sera interdite (mais éditée à Alger, en 1936).

Journaliste au quotidien du Parti Communiste et à Alger-Républicain (1938), il se marie en 1940 et milite pendant la seconde guerre mondiale dans un mouvement de résistance. En 1942, Gallimard accepte de publier L'Etranger et le Mythe de Sisyphe. Avec l'Etranger, Albert Camus accède à la célébrité. La critique salue en Meursault, personnage central de l'Etranger, un "héros de notre temps". En 1943, Camus rencontre Sartre. Puis il travaille comme journaliste à Combat qui est diffusé clandestinement et devient lecteur chez Gallimard.
Il refuse l'étiquette d'existentialiste qu'on lui prête.
En 1951, il défend dans un nouvel essai, L'Homme révolté, une conception très personnelle de la lutte sociale et politique.

Lorsque surviennent les événements d’Algérie, Albert Camus hésite entre l'attachement à sa terre natale et la légitimité des revendications algériennes : il s'enferme dans le silence.
En 1956, il publie la Chute , œuvre pessimiste et déroutante. Le ton y est amer et révèle un scepticisme ironique
rix Nobel l'année suivante pour l'ensemble de son oeuvre, à 44 ans, il devient un modèle pour toute une génération qui admire cet humaniste conciliant la pensée sans complaisance et l'action généreuse.

Albert Camus est mort en 1960, sur une route de l'Yonne, dans un accident de voiture, aux côtés de Michel Gallimard,On retrouva dans le véhicule le manuscrit inachevé du Premier Homme, un récit autobiographique sur lequel il travaillait.
Camus est aussi un dramaturge avec Caligula écrit en 1938 et publié en 1944, les Justes, Le Malentendu.

Camus est aussi un auteur de nouvelles avec L’Exil et le royaume.

Ainsi que poète, avec un poème en prose Les Noces et L’été

La peste de Camus est un roman qui met en valeur la philosophie existentielle de Camus

v Qui suis-je ?, Que m’est il permit d’espérer ?

v Absurde : sitôt que l’on nait c’est le début de la fin

v Conception de Camus c’est l’absence de Dieu

v Il faut vivre dans le réel, connotation de l’épicurisme dont la philosophie est carpe diem

v Roman symbolique destiné a dénoncé les comportements sociaux

v Dimension politique, réfléchir sur la justice, la religion

v Camus victime de tuberculose donc lien de cause a effet


J’ai trouvé ce résumé sur internet et l’ayant trouvé assez complet, je l’ai joint pour avoir un résume de l’histoire de la peste partie par partie étant donné que nous étudions l’œuvre intégrale. (et elle, elle l'avoue...pas comme d'autres!)

Résumé de la Peste
La Peste est publié en 1947 et vaut à Albert Camus son premier grand succès de librairie : 161 000 exemplaires vendus dans les deux premières années. Ce roman s'est vendu, depuis, à plus de 5 millions d’exemplaires, toutes éditions françaises confondues.

La Peste est bâti comme une tragédie en cinq actes. L'action se situe en avril 194. À Oran, une ville "fermée" qui "tourne le dos à la mer".

Première partie

Oran, un jour d'avril 194. , le docteur Rieux découvre le cadavre d'un rat sur son palier. Le concierge, monsieur Michel, pense que ce sont des mauvais plaisants qui s'amusent à déposer ces cadavres de rats dans son immeuble. A midi, Rieux accompagne à la gare son épouse qui, malade, part se soigner dans une ville voisine. Quelques jours plus tard, une agence de presse annonce que plus de six mille rats ont été ramassés le jour même. L'angoisse s’accroît. Quelques personnes commencent à émettre quelques récriminations contre la municipalité. Puis, soudainement, le nombre de cadavres diminue, le rues retrouvent leur propreté, la ville se croit sauvée.

Monsieur Michel, le concierge de l'immeuble de Rieux, tombe malade. Le docteur Rieux essaye de le soigner. Sa maladie s'aggrave rapidement. Rieux ne peut rien faire pour le sauver. Le concierge succombe à un mal violent et mystérieux.

Rieux est sollicité par Grand, un employé de la mairie. Il vient d'empêcher un certain Cottard de se suicider. Les morts se multiplient. Rieux consulte ses confrères. Le vieux Castel, l'un d'eux, confirme ses soupçons : il s'agit bien de la peste. Après bien des réticences et des tracasseries administratives, Rieux parvient à ce que les autorités prennent conscience de l'épidémie et se décident à "fermer" la ville.

Deuxième partie

La ville s'installe peu à peu dans l'isolement. L'enfermement et la peur modifient les comportements collectifs et individuels : " la peste fut notre affaire à tous», note le narrateur.

Les habitants doivent composer avec l'isolement aussi bien à l'extérieur de la ville qu'à l'intérieur. Ils éprouvent des difficultés à communiquer avec leurs parents ou leurs amis qui sont à l'extérieur. Fin juin, Rambert, un journaliste parisien séparé de sa compagne, demande en vain l'appui de Rieux pour regagner Paris. Cottard, qui avait, en avril, pour des raisons inconnues tenté de se suicider, semble éprouver une malsaine satisfaction dans le malheur de ses concitoyens. Les habitants d'Oran tentent de compenser les difficultés de la séquestration, en s'abandonnant à des plaisirs matériels. Grand , employé de la mairie, se concentre sur l'écriture d'un livre dont il réécrit sans cesse la première phrase. Le père Paneloux fait du fléau l'instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité.

Tarrou, fils d'un procureur et étranger à la ville, tient dans ses carnets sa propre chronique de l’épidémie. Lui ne croit qu'en l’homme. Il fait preuve d'un courage ordinaire et se met à disposition de Rieux pour organiser le service sanitaire. Rambert les rejoint.

Troisième partie

C'est l'été, la tension monte et l'épidémie redouble. Il y a tellement de victimes qu'il faut à la hâte les jeter dans la fosse commune, comme des animaux. La ville est obligée de réprimer des soulèvements et les pillages. Les habitants semblent résignés. Ils donnent l'impression d'avoir perdu leurs souvenirs et leur espoir. Ils n'ont plus d'illusion et se contentent d'attendre...

Quatrième partie

Cette partie se déroule de septembre à décembre. Rambert a eu l'opportunité de quitter la ville, mais il renonce à partir. Il est décidé à lutter jusqu'au bout aux côtés de Rieux et de Tarrou. L'agonie d'un jeune enfant, le fils du juge Othon et les souffrances qu’éprouve ce jeune innocent ébranlent Rieux et troublent les certitudes de l'abbé Paneloux. L'abbé se retranche dans la solitude de sa foi, et meurt sans avoir sollicité de médecin, en serrant fiévreusement contre lui un crucifix. Tarrou et Rieux, connaissent un moment de communion amicale en prenant un bain d'automne dans la mer. A Noël, Grand tombe malade et on le croit perdu. Mais, il guérit sous l'effet d'un nouveau sérum. Des rats, réapparaissent à nouveau, vivants.

Cinquième partie

C'est le mois de janvier et le fléau régresse. Il fait pourtant de dernières victimes : Othon, puis Tarrou qui meurt, serein au domicile de Rieux. Il confie ses carnets au docteur. Depuis que l'on a annoncé la régression du mal, l'attitude de Cottard a changé. Il est arrêté par la police après une crise de démence

Un télégramme arrive chez Rieux : sa femme est morte.

A l'aube d'une belle matinée de février, les portes de la ville s'ouvrent enfin. Les habitants, libérés savourent mais ils n'oublient pas cette épreuve "qui les a confrontés à l'absurdité de leur existence et à la précarité de la condition humaine."

On apprend l'identité du narrateur : C'est Rieux qui a voulu relater ces événements avec la plus grande objectivité possible. Il sait que le virus de la peste peut revenir un jour et appelle à la vigilance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire